Initialement prévu pour la fin de ce mois, l’arrêt des machines de l’usine de Consolidated Fabrics Limited (CFL) se fera le mois prochain. C’est ce qui ressort des discussions entre la direction, les employés et le syndicat. Hormis une compensation, les employés obtiendront leurs salaires, bonus de fin d’année, remboursement des congés maladie et de détente (local), ce qui réjouit le syndicaliste Fayzal Ally Beegun.

Ce dernier se dit satisfait des retombées des discussions. «Tout le monde a été satisfait.» Pour rappel, les travailleurs étrangers avaient entamé une grève car ils ne savaient pas ce que l’avenir leur réservait. «Suite à la grève menée par les travailleurs étrangers, les commandes ont pris du retard. Et du coup, ce n’est qu’à la fin du mois de novembre que l’usine arrêtera ses opérations à Maurice.»

Il ajoute que des 200 Mauriciens employés au sein de cette entreprise, 30 ont décidé de poursuivre l’aventure avec le groupe CIEL, propriétaire de la fabrique. «Ils vont prendre leurs compensations et ont accepté de reprendre le travail à zéro au sein des compagnies auxquelles ils seront affectés.» Quant aux travailleurs étrangers, ils ont fait comprendre qu’ils ne veulent plus travailler pour ce groupe. «CFL va leur faciliter le transfert vers les autres compagnies dans lesquelles ils vont aller travailler. Mais j’apprends que les travailleurs indiens ont opté pour retourner en Inde afin de pouvoir célébrer la fête de Diwali avec leurs proches.»

En tout cas, le syndicaliste espère que tous les travailleurs bénéficieront de leur dû. «Ils obtiendront leurs bonus de fin d’année, les sick et local leaves, le bonus de production. Les travailleurs étrangers obtiendront entre Rs 15 000 et Rs 25 000, alors que les Mauriciens obtiendront un mois et trois semaines de compensation.» Par contre, Fayzal Ally Beegun pointe du doigt l’une des mesures enlevées par le gouvernement par rapport aux fermetures d’usine sur la loi du travail. «On a enlevé la clause qui stipule qu’un travailleur étranger ne peut obtenir une compensation. C’est malhonnête de la part de l’Etat.»

Pour rappel, les équipements industriels de l’usine seront transférés à Madagascar. Cela intervient après que le groupe CIEL a signé un partenariat stratégique avec le groupe SOCOTA pour la création d’une usine de tissus chaîne et trame de la région océan Indien.