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Rajeev Jangi: «Il n’est pas question de politique mais de travailler tous ensemble»
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Rajeev Jangi: «Il n’est pas question de politique mais de travailler tous ensemble»
Parlez-nous de toute cette polémique autour du terrain de football de Quatre-Soeur. De quoi s’agit-il ?
Les habitants de Quatre-Soeur demandaient depuis quelque temps de rénover le terrain de football de la région qui n’était pas en bon état. Nous avons agréé à cette demande au niveau du conseil de village. Nous avons alors obtenu d’un sponsor de la terre pour combler le terrain et l’avons mise sur place. Entre-temps, nous avons cadenassé le portail pour que les habitants n’aient pas accès à l’intérieur, le temps des travaux. Mais les enfants continuaient à y entrer.
Donc, nous avions pris la décision de souder le portail. Péna nanié ki kont la lwa la… C’était une décision collective prise au sein du conseil de district de Grand- Port. Puis, lundi dernier, nous avons appris qu’une inauguration allait avoir lieu sur le terrain, le mercredi 13 octobre, alors que nous n’étions pas au courant au niveau du comité du conseil. À savoir que les travaux de la National Development Unit s’étaient achevés depuis 2019. Entre-temps, j’ai appris que j’étais convoqué à la Central Investigation Division de Mahébourg pour m’expliquer sur la fermeture du terrain de football puis j’ai été relâché contre une caution.
Sentez-vous qu’il y a une forme de répression à votre égard car vous êtes proche du Parti travailliste ?
Cela est le cas depuis décembre dernier déjà. Depuis que je suis président du conseil de district de Grand-Port. Les ministres et élus des circonscriptions 11, 12 et 17 ne coopèrent pas. Ils font ce qu’ils veulent. Il n’y a pas de communication et de consultation entre le conseil et eux. Plusieurs projets sont boycottés. Pourquoi ? Akoz mo éna enn lot bor politik ?
Des exemples ?
Des points de lumière qui ne sont quasi jamais remplacés. Des terrains de football qui demandent rénovation depuis longtemps. Mais aussi le manque de camion de voirie qui se fait vraiment sentir. Nous avions huit camions, dont cinq sont en panne. Tous ont au moins 20 ans. Nous n’en avons que trois à notre disposition et afin de pouvoir assurer le service, nous devons faire appel à des «contracteurs».
Pensez-vous que le conseil de district n’est pas autonome et est utilisé comme outil politique ?
Oui, mais je ne comprends pas. J’ai été élu comme parti indépendant. Pendant les élections villageoises, mon parti portait le symbole du ciseau, pas celui du soleil ou encore de la clé. Pourquoi boycotter le conseil ? D’ailleurs, je dois faire ressortir que même au niveau du budget, le conseil de district de Grand-Port n’a pas le même montant que les autres. Donc nous faisons des projets en moins. Nous avons déjà attiré l’attention du ministre des Collectivités locales à ce sujet.
Êtes-vous disposé à travailler en consultation avec les ministres et élus des circonscriptions qui tombent sous la tutelle du conseil de district ?
Il n’est pas question de politique mais de travailler tous ensemble. Il est important de travailler avec le gouvernement actuel. Mais il faut garder en tête que ce n’est pas un parti politique, en particulier, qui finance les projets du pays. Je suis pour plus de communication avec eux. Bien évidemment.
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