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Environnement: les limites du recyclage des plastiques mises en exergue dans un rapport des Nations unies
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Environnement: les limites du recyclage des plastiques mises en exergue dans un rapport des Nations unies
À Maurice, seulement 40 % des produits en PET générés annuellement sont collectés et transformés pour exportation. Un constat aussi alarmant que les conclusions d’un rapport dans le cadre du Programme des Nations unies pour l’environnement, avant la 26e Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Dans une évaluation publiée le 21 octobre dans le cadre du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les effets problématiques de la pollution plastique sont traités. Les conclusions de ce rapport, rendu public 10 jours avant la 26e Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, sont alarmantes et démontrent notamment les limites du recyclage.
La pollution plastique qui se déverse dans les écosystèmes aquatiques a augmenté de façon «significative» au cours de ces dernières années et selon les prévisions, les volumes de ce type de pollution vont doubler d’ici 2030 et vont presque être multipliés par trois d’ici 2040, ce qui ajoutera 23 à 37 millions de tonnes métriques de déchets plastiques dans l’océan par an. Actuellement le plastique représente 85 % des déchets marins.
De la pollution à la solution : une évaluation mondiale des déchets marins et de la pollution plastique souligne le fait que les émissions de gaz à effet de serre dues aux plastiques s’élevaient en 2015 à 1,7 gigatonne d’équivalent dioxyde de carbone et devraient atteindre environ 6,5 gigatonnes d’équivalent dioxyde de carbone d’ici 2050, soit 15 % du budget carbone mondial.
Les auteurs sont pessimistes quant à la solution du recyclage comme moyen de parvenir à sortir de la crise de la pollution plastique. Le plus inquiétant c’est le fait qu’ils mettent également en doute et en garde contre les alternatives néfastes aux produits à usage unique et autres produits en plastique, comme les plastiques biodégradables. «Ces produits représentent une menace chimique similaire à celle des plastiques conventionnels.»
Rappelons que lors d’un atelier de travail au Caudan Arts Centre lundi dernier, le ministre Kavy Ramano a aussi mis l’accent sur les limites du recyclage des plastiques et sur la nécessité de trouver des alternatives. À Maurice, seulement 40 % des produits en PET générés annuellement sont collectés et transformés pour exportation. Un chiffre jugé trop faible. C’est la raison pour laquelle un nouveau règlement sera introduit dans les mois à venir en vue d’atteindre un taux de 80 % de matière recyclée ou collectée dans les produits PET.
Les auteurs de l’évaluation exhortent à une réduction immédiate des plastiques et insiste sur l’importance de passer à des approches circulaires, faute de quoi les conséquences seront «désastreuses» pour la santé humaine, l’économie mondiale, la biodiversité et le climat.
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