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Apparition de boîtes de nuit clandestines: bal pas masqué

24 octobre 2021, 14:03

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Apparition de boîtes de nuit clandestines: bal pas masqué

Les invitations se font ouvertement sur les réseaux sociaux. Et attirent de plus en plus de Mauriciens et de touristes, qui ne peuvent se déhancher dans les discothèques ‘traditionnelles’ qui restent fermées, restrictions sanitaires obligent. 

Les autorités n’ont pas encore autorisé la réouverture des discothèques et l’on ne sait pas quand ce sera le cas. Les propriétaires de boîtes de nuit qui détiennent un permis se tournent donc les pouces depuis plus d’un an et les comptes sont plus que dans le rouge. Mis à part le Wage Assistance Scheme, ils ne perçoivent aucune aide financière. Ils sont bien éligibles pour des emprunts auprès de la Banque de développement, mais s’endetter dans les circonstances actuelles est tout, sauf une bonne idée. «Si on ne bosse pas, comment rembourser l’argent ?» s’interroge un gérant. 

Pendant que lui ne sait plus sur quel pied danser, les fêtards eux, s’éclatent ailleurs. Restaurants, pubs et même des espaces dédiés à d’autres activités sont convertis en pistes de danse improvisées. Et les invités, peuvent s’éclater jusqu’aux petites heures du matin. Ados, adultes, seniors, tous se dandinent au gré de la musique, l’alcool coule à flots. Et surtout pas de bouncer pour veiller au respect des règlements… 

Nous avons contacté deux organisateurs de fêtes clandestines. Le premier nous a assuré qu’il n’y aura pas de descente policière car tout est légal. Il nous explique qu’il n’accepte pas beaucoup de clients, qu’il n’accepte que les personnes vaccinées ou présentant un test PCR négatif. Mais pas besoin de masque pour danser. Lorsque nous avons contacté le deuxième organisateur et lui avons dit que nous ne sommes pas vaccinés, il nous a dit de ne pas nous en faire et que cela peut s’arranger. 

Selon un membre de l’Association of Night Clubs and Private Clubs, «les autorités effectuent en fait des descentes des lieux pour prendre ces organisateurs en contravention. Mais cela ne les décourage pas car ils recommencent le week-end suivant». Un autre membre de l’association se désole et avance que «même si le gouvernement autorise les boîtes de nuit à opérer à nouveau, nous craignons que beaucoup de clients ne reviendront plus et se dirigeront vers ces établissements clandestins. Cela même si nous payons nos permis plus chers et que nous respectons les normes sanitaires et morales».