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Décédée d’une overdose: Ashock Seebaruth veut connaître la vérité sur la mort de sa fille

24 octobre 2021, 19:42

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Décédée d’une overdose: Ashock Seebaruth veut connaître la vérité sur la mort de sa fille

Elle est décédée le samedi 2 octobre, aux petites heures du matin. Si la police soutient que Kervina Seebaruth a succombé d’une overdose, son père tente d’avoir d’autres réponses sur son décès...

Il ne veut rien entendre. Pour lui, plus les jours passent et plus les questions fusent dans sa tête. Comment sa fille a-t-elle trouvée la mort aussi subitement ? Il exige des réponses. Cela bien que le rapport d’autopsie et la police confirment que Kervina Seebaruth, 30 ans, a perdu la vie des suites d’une overdose de drogue synthétique. «Comment ma fille a-t-elle été amenée à consommer cette drogue dans ce pensionnat à Rose-Hill ?» se demande-t-il. Il dit soupçonner que Kervina aurait pris la drogue contre son gré. «Ma fille était forte et pleine de vie. Elle était une artiste comme moi.»

Ainsi, plus de 20 jours après, il ne cesse de faire le va-et-vient entre le poste de police de Rose-Hill et le lieu où sa fille était au moment où elle est tombée “malade”, pour demander des réponses à ses interrogations. «Si ena pou reouver lanket la, mo dir la polis fer li...» Selon Ashock Seebaruth, que nous avons rencontré dans nos locaux, sa vie a basculé aux petites heures du matin du samedi 2 octobre. Vers 4 heures, il a reçu un appel de son ex-femme pour lui annoncer que sa fille était morte et que le corps de cette dernière était à l’hôpital Candos. «On m’a alors expliqué sur place que ma fille aurait commencé à se sentir mal alors qu’elle était dans un pensionnat à Rose-Hill, en compagnie de son petit ami, avec qui elle est depuis près de deux ans.»

Ce qui l’aurait choqué à première vue, c’est que le petit ami n’était pas dans son état normal. «Li pa ti pe kapav mem marsé, li ti drogé net. Je me disais que c’était louche.» Les deux hommes se sont rendus au poste de police de Rose-Hill pour une déposition dans la matinée et le jeune homme aurait alors affirmé aux policiers que la jeune femme avait de la drogue synthétique en sa possession et qu’ils avaient décidé d’en consommer vers 3 heures du matin. Ils ont ensuite eu des relations sexuelles avant que la jeune femme ne commence à ne plus se sentir bien. «Mo demann mwa si li posib fer tousala dan 1 er tan ?»

«Moi, je n’ai jamais vu ma fille dans un état second. Je n’ai jamais su si elle prenait de la drogue. Je refuse de croire que c’est une overdose. Elle est morte sans que l’on sache comment. Enn kou zot dir linn mort dan lasam, enn kou zot pe dir dan lopital... Je veux savoir comment exactement elle a perdu la vie et pourquoi.»

Sollicité, le directeur du pensionnat souligne que la jeune femme est morte à l’hôpital et non pas dans son établissement, comme veut le faire croire le père. «Quand elle a commencé à se sentir mal, ses proches sont venus. Nous avons proposé d’appeler une ambulance mais ils ont refusé et l’ont conduite eux-mêmes à bord d’une voiture. Nous coopérons avec la police qui a visionné les caméras de surveillance de l’établissement. Je ne comprends pas pourquoi le papa continue à s’acharner sur mon business et la police. Il n’a qu’à demander à ses proches qui était présents.» Mais Ashock Seebaruth soutient n’avoir confiance en personne et veut mener son combat seul.

Du côté de la police, l’on indique que la jeune femme était une toxicomane et qu’elle est effectivement décédée d’une overdose de drogue synthétique. Dans l’entourage de Kervina à Trèfles où elle habite, plusieurs disent la connaître et qu’elle avait bien un problème de drogue. «Nous ne comprenons pas les agissements de son papa. C’est toujours difficile pour un père d’accepter la mort de son enfant. Peut-être que c’est pour cela qu’il réagit de la sorte. Mais la fille n’habitait pas avec lui... Il ne peut pas aujourd’hui venir blâmer tout le monde.» Nous avons essayé d’avoir la version du petit ami, mais sans succès.