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Hôpital de Flacq: le calvaire de Rajmanee Bhicajee qui n’a pas survécu à sa maladie

25 octobre 2021, 16:31

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Hôpital de Flacq: le calvaire de Rajmanee Bhicajee qui n’a pas survécu à sa maladie

L’hôpital Bruno Cheong de Flacq est une fois de plus pointé du doigt. Après le cas d’une octogénaire, la semaine dernière, cette fois-ci, les proches de Rajmanee Bhicajee, âgée de 73 ans, montent au créneau. Ils crient à la négligence médicale.

Rajmanee Bhicajee, âgée de 73 ans, est décédée à l’hôpital Dr Bruno Cheong le jeudi 14 octobre. Selon son gendre, Suren Maudhoo, la septuagénaire y a été admise en mai car elle souffrait de douleurs abdominales et de vomissements. Le médecin traitant a diagnostiqué une gastrite. Elle a été autorisée à rentrer chez elle après une semaine.

Cependant, deux mois plus tard, en septembre, son état de santé se détériore. Rajmanee Bhicajee est à nouveau hospitalisée, le dimanche 5 septembre, avec des symptômes similaires. Son examen médical révèle des saignements gastro-intestinaux. Ce n’est que le mercredi 13 septembre qu’elle a pu faire une gastroscopie à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses. Il s’avère qu’elle souffre de gastrite et de duodénite (inflammation du duodénum).

Son médecin traitant insiste pour qu’elle suive le même traitement et la septuagénaire est renvoyée chez elle le lendemain. Toutefois, rien ne va plus pour les familles Bhicajee et Maudhoo. L’état de santé de Rajmanee ne s’améliore guère. Elle est admise une nouvelle fois le 18 septembre car elle a perdu connaissance.

En voyant l’état de santé de sa belle-mère, Suren Maudhoo décide de se tourner vers des médecins du privé pour un second avis. «Les médecins du privé m’ont conseillé de faire faire un CT Scan sans perdre de temps. Il faut une intervention en urgence. De retour à l’hôpital, je vais partager avec le médecin traitant de ma belle-mère le point de vue de ses confrères du privé. Sa réponse m’a choqué. C’est à ce moment qu’il va m’apprendre que la machine pour effectuer le CT Scan n’est pas opérationnelle à l’hôpital de Flacq. Il devait également me confier que l’état de santé de ma belle-mère ne nécessite pas un examen de cette nature en urgence car ils vont déplacer ma belle-mère à l’hôpital SSRN pour le CT Scan.»

Suren Maudhoo décide, alors, de prendre les choses en main. Le lundi 4 octobre, qu’il demande à l’hôpital la permission pour que sa belle-mère quitte l’établissement et il assumera les conséquences de cette décision. La septuagénaire est aussitôt dirigée vers une clinique de la région de Port-Louis. Le CT Scan est effectué à ses propres frais, soit Rs 18 000. En prenant connaissance des résultats du CT Scan, Suren Maudhoo aura le choc de sa vie. En effet, une masse abdominale s’est développée dans les deuxième et troisième parties du duodénum de Rajmanee Bhicajee. Son estomac et son duodénum sont distendus et remplis de liquide. Le médecin du privé qui a proposé l’examen au scanner estime que la grosseur abdominale pourrait être un cancer.

Suren Maudhoo emmène sa belle-mère à l’hôpital de Flacq car, cette fois-ci, il a en main un dossier qui devrait interpeller les médecins par rapport aux traitements qu’ils ont donnés à Rajmanee Bhicajee jusqu’ici. À l’hôpital, il apprend que le cas de la septuagénaire a été confié à un autre médecin. Ce dernier fait ressortir qu’il recommande un pontage chirurgical (Bypass surgery). Entre-temps, l’état de sa santé de la patiente s’est tellement détérioré qu’il n’est plus possible d’avoir recours à une chirurgie. Elle décède le 14 octobre sur son lit d’hôpital.

Face à autant d’éléments les uns les plus contradictoires que les autres, la famille de Rajmanee Bhicajee pointe du doigt le médecin traitant de l’hôpital et évoque la thèse de négligence médicale. La famille de la défunte a adressé une lettre au directeur de l’hôpital pour faire part du traitement subi par Rajmanee Bhicajee.

Sollicité, le ministère de la Santé a indiqué qu’il se penchera sur ce cas.