Publicité

Marché des capitaux: Afrinex, seconde plate-forme boursière trente ans après la création de la SEM

26 octobre 2021, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Marché des capitaux: Afrinex, seconde plate-forme boursière trente ans après la création de la SEM

Désormais, lorsqu’on parlera des activités boursières de Maurice, outre la Stock Exchange of Mauritius, il va falloir également se référer à Afrinex. Ce nouvel acteur aura la particularité d’offrir non seulement un espace pour des échanges d’actions libellées en diverses devises mais également des échanges au niveau des actifs.

Quatre jours après sa sortie de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) pour des manquements par rapport à sa lutte contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme, le secteur des services financiers ne pouvait rêver meilleure circonstance pour se relancer, se refaire une santé et renforcer son image sur le plan international.

Il s’agit du lancement officiel des activités d’Afrinex, un nouvel opérateur dans le secteur boursier. Cet acteur aura toutefois la particularité de disposer d’une plate-forme mue par les dernières technologies offertes par le Bombay Stock Exchange (BSE). Des échanges vont pouvoir se faire non pas uniquement sur la base d’achats et de ventes d’actions libellées en diverses devises mais également en termes d’échange au niveau des actifs dont la valeur est libellée en plusieurs types de devises étrangères. Une situation qui permet à Maurice de se positionner comme un intermédiaire incontournable du marché des capitaux de cette partie du monde auprès d’hommes d’affaires, de sociétés ou de fonds d’investissements désireux de passer par le pays en vue d’exploiter les opportunités sur le continent africain, en Asie, voire en Europe.

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a souligné comment le pays va devoir tirer des leçons des efforts qu’il a dû déployer pour se mettre au niveau des normes financières internationales. «La décision du Groupe d’action financière de nous faire sortie de sa liste grise a renforcé notre conviction que nous devrions, en permanence, faire tout ce qui est possible pour consolider et préserver la réputation et le sérieux de notre juridiction financière. C’est un signal fort envoyé en direction des investisseurs et qui contribue à renforcer notre attachement aux valeurs associées à l’élément de confiance qui ont aidé à faire de Maurice un centre financier d’excellence. Sur la base de cette belle performance, je suis certain que la sortie de la juridiction mauricienne de la liste noire de l’Union européenne va incessamment se matérialiser. Nous ne pouvons imaginer de circonstances plus favorables pour le lancement des activités d’un nouvel acteur dans le domaine des échanges de valeurs mobilières. En effet, l’installation des activités de cet opérateur est la manifestation de ma détermination à vouloir toujours consolider le niveau d’intérêt que les investisseurs pourraient avoir pour notre juridiction. L’objectif étant de faire de notre juridiction une destination de renom dans le secteur financier.»

Nandini Singla, haute-commissaire de l’Inde à Maurice, l’a appuyé : le lancement des activités d’Afrinex arrive à un moment opportun pour la juridiction mauricienne, qui vient de sortir de l’expérience traumatisante de la liste grise du GAFI. Pour elle, l’installation d’Afrinex sur le sol mauricien est une nouvelle manifestation des liens étroits qui existent entre la République de Maurice et l’Inde. Une initiative réalisée avec l’appui technologique de la Bourse de Bombay qui, selon elle, va permettre à Maurice de jouer un rôle de premier plan sur le marché des capitaux destiné au développement économique de la région, tout particulièrement du continent africain, qui regorge de ressources naturelles.

Notons qu’un premier lancement pour cette Bourse panafricaine avait déjà eu lieu, le 31 mai, toujours en présence de Nandini Singla, mais avec l’épouse du Premier ministre, cette fois. Kobita Jugnauth lançait «le début de la période de simulation des transactions en grandeur nature»… dixit l’agence de com concernée.