Depuis la crise du Covid-19, les planteurs font face une hausse du coût de la production agricole. Celle-ci s’avère plus difficile après les pertes engendrées durant la pandémie, les vols et les problèmes de main-d’œuvre. L’importation des intrants nécessaires à la culture, tels que les fertilisants, est beaucoup plus chère en raison de la hausse du fret et l’appréciation du dollar. Plusieurs planteurs ont fait part des difficultés que cela entraîne. Certains ont dû réduire la production ou abandonner la culture des plantes fragiles.

Dans ce contexte, lors de la remise de l’allocation d’hiver aux planteurs de thé, mercredi, le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, a annoncé que certains agriculteurs auront droit à un soutien financier pour l’achat des intrants.

Sollicité à propos de cette annonce, Kreepalloo Sunghoon, le président de la Small Planters’ Association (SPA) considère que ce soutien supplémentaire peut effectivement soulager les planteurs. «Environ 20 % à 25 % des investissements de la production sont destinés aux intrants. Ce qui la rend plus coûteuse. (…) Si le soutien est d’environ 12 %, les planteurs pourront ressentir un vrai soulagement.» Mais il est d’avis que cela n’encouragera pas les agriculteurs à produire davantage pour la consommation. Il faudrait considérer tous les planteurs car ils sont tous affectés par la hausse du prix des intrants depuis le Covid-19. Sans compter qu’il faudrait aider à l’acquisition des produits organiques et bio afin d’encourager les planteurs à adopter les bonnes habitudes.

Par ailleurs, le président de la SPA fait comprendre que cette mesure ne suffira pas pour éviter au secteur les éventuels problèmes liés à la production. Il faut donc revoir le secteur agricole et mettre un œuvre un plan pour assurer la sécurité alimentaire.