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Rodrigues: l’ouverture des frontières repoussée pour une quinzaine de jours
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Rodrigues: l’ouverture des frontières repoussée pour une quinzaine de jours
Il faudra attendre encore quelques jours avant de se rendre à Rodrigues. L’ouverture des frontières est repoussée. La date du 15 novembre a été proposée à la place du 1er.
Des discussions ont débuté entre le chef commissaire de Rodrigues, Serge Clair, et le gouvernement mauricien, jeudi. Face à l’appréhension qui s’est emparée du peuple rodriguais, la Commission régionale a préféré repousser la réouverture des frontières de l’île pour la deuxième fois. Du coup, au lieu du 1er novembre, les visiteurs ne pourront se rendre à Rodrigues que le 15 novembre. C’est du moins la date qui a été proposée.
Le commissaire à la Santé, Simon Pierre Roussety, nous le confirme. «Nous avons des appréhensions par rapport à ce qui se passe à Maurice. Les gens ont peur. Si l’on ouvre tout de suite, on ne sait pas ce qui peut se passer. Mais nous suivrons la situation de près, pendant ces 15 jours, et on avisera par la suite.» Qu’en est-il de la crainte d’ouvrir sans passer par une quarantaine? Pour le commissaire, les articles de presse inquiètent la population. «C’est en raison du variant Delta dont les journaux parlent. Les Rodriguais ont peur, mais c’est une peur fictive. Nous avons un centre d’isolement qui a accueilli neuf patients, dont quatre ont été guéris. Cela démontre que le système de santé est bon.» Simon Pierre Roussety espère que la situation va s’améliorer à Maurice. «On est dans le flou ici sur ce qui se passe à Maurice.»
Pour l’heure, l’on sait des chiffres présentés par le commissaire à la Santé en conférence de presse, jeudi, que l’île a atteint 56,8 % d’immunité collective. «Entre 3 000 à 4 000 personnes ne se sont pas encore fait vacciner. 5 000 jeunes attendent aussi le vaccin Pfizer.» Des campagnes de sensibilisation sont organisées depuis cette semaine au sein des écoles, collèges et même au bazar, pour expliquer au peuple comment Rodrigues va s’organiser une fois les frontières ouvertes.
De son côté, le Minority leader, Franceau Grandcourt, soutient que le gouvernement crée la psychose. Il s’explique. «À chaque fois, il parle d’ouvrir, après, on annule. Ils ne sont pas fermes dans leurs décisions.» Pour lui, l’île n’est pas encore prête à ouvrir. «Les autorités donnent raison à l’opposition et à la majorité du peuple rodriguais. Il faut encore quelques jours pour être prêt. Ce dossier du Covid est géré en toute opacité.»
Initialement, Rodrigues aurait dû ouvrir ses frontières le 1er octobre, mais cela a été repoussé au 1er novembre.
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