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Compagnie d’État: la NIC recrute… en catimini
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Compagnie d’État: la NIC recrute… en catimini
Rishi Sookdawoo, le Chief Executive Officer (CEO) de la National Insurance Company (NIC), nous disait, en février, que le ré-embauchement d’une vingtaine d’employés - il ne nous avait pas donné le chiffre exact - mis en retraite anticipée, avec paiement de lump sum, avait coûté moins cher à la compagnie qui si on les avait gardés. Or, le 26 octobre, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, faisait état au Parlement de «l’injection de capitaux dans la National Property Fund Ltd pour régler ses obligations immédiates en matière de dette et l’injection de capitaux dans la National Insurance Company Ltd en vue de l’exercice de restructuration de cette dernière a augmenté la dette du secteur public d’un montant net de 5 milliards de roupies.» Le ministre n’a pas spécifié le montant destiné à la NIC, mais selon nos informations, Rs 4,7 milliards en tout sont allées à cette compagnie d’assurance, dont Rs 1,7 milliard déboursées récemment. Lorsque Rishi Sookdawoo nous disait en février que la restructuration n’avait rien coûté à la compagnie, il faut comprendre que cela a coûté au contribuable.
Grosses berlines
Si l’on songe aux Rs 250 millions toujours bloquées volontairement chez Banyan Tree Bank, on se demande pourquoi la NIC s’est permis de telles largesses envers Banyan Tree Bank et les employés mis à la retraite et réembauchés avec l’argent des autres.
Ce n’est pas fini. Parmi ces heureux employés partis avec leur «lump sum» en poche en décembre 2020 plus les bonis de fin d’année puis réembauchés en janvier 2021, figurent Rishi Sookdawoo lui-même, Shakeel Summun, le Chief Finance Officer et Reena Mootoosamy, Chief Services Officer. Il semble que de nouvelles voitures aient été mises à leur disposition. De grosses berlines. Sollicité, Rishi Sookdawoo est resté injoignable. Idem pour le chairman, Vikash Peerun.
Le CEO nous assurait également en février qu’il n’y aura pas de nouveaux recrutements Or, selon nos informations, non seulement cette «vingtaine» d’employés sont toujours en poste après plus de dix mois mais la NIC vient de procéder au recrutement de 50 nouveaux employés, bien qu’un haut cadre, voulant relativiser nous parle d’une vingtaine. L’annonce pour ces recrutements semble avoir été faite d’une façon peu orthodoxe. «Les recrutements ont été faits en catimini, confie un employé de la NIC, probablement to give jobs for the boys.»
La NIC se dirige-t-elle vers la même situation que celle de la SBM et à Air Mauritius à savoir une gestion marquée par le népotisme et le gaspillage ? «Oui», nous répond tout simplement un haut cadre de l’entreprise.
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