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Karaté - Moka Rangers - Didier Samfat: « En novembre, les entraînements seront plus intenses en dojo»

6 novembre 2021, 11:12

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Karaté - Moka Rangers - Didier Samfat: « En novembre, les entraînements seront plus intenses en dojo»

 

« Le karaté est comme l’eau chaude, elle refroidit dès qu’on cesse de la chauffer » disait feu Gichin Funakoshi. Didier Samfat, 4e Dan de la Japan Karate Association (JKA) de Tokyo et sensei du club de karaté du Moka Rangers, a fait sien le précepte du fondateur du Shotokan. Après avoir gardé intacte la flamme du karaté auprès de ses élèves durant le confinement via la visioconférence puis repris, avec engouement, les entraînements à l’extérieur du dojo, début octobre, Didier Samfat passera à la vitesse supérieure en novembre, dans le gymnase du Lycée des Mascareignes, à Helvétia. Et ce, en prévision de JKA MAuritius Cup (prévue pour  fin novembre début décembre) une compétition qui ne concernera que les katas et qui devrait avoir lieu au complexe sportif de Côte-d’Or.

Photo de famille des pratiquants de karaté du Moka Rangers
sous le préau du gymnase du collège Pierre Poivre

Pour rappel, le club de karaté du Moka Rangers avait décidé, lors de l’annonce du confinement en mars, de s’entraîner via visioconférence. « En mars on était entré en confinement. Nous y avons fait face en continuant par visioconférence mais sans nous dissocier de la tradition. Et en plus, nous n’avons pas cessé de progresser. Il n’y a pas eu de discontinuité véritable entre le confinement et la pratique en présentiel. Le moto de la JKA est d’amener chaque personne à son potentiel maximum et de ne jamais abandonner. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un confinement que nous avons abandonné la pratique du karaté. A notre niveau, on s’est ajusté en fonction de la situation et on a réagi comme de vrais pratiquants d’arts martiaux. Nous avons suivi le programme du Japon qui est dicté par la maison-mère de la JKA à Tokyo. Dans le cas du ‘training’ du karaté en distanciel, il y a eu des passages de grades à tous les âges. Il y a eu des ceintures jaunes de premier niveau ou de deuxième niveau et d’autres passages de grade jusqu’à la ceinture marron. Le cours a été fait dans de bonnes conditions comme en présentiel » affirme Didier Samfat. Celui-ci fait remarquer que cette période a aussi été marquée par l’initiation au shotokan de certains parents d’élèves qui ont connu la joie de s’entraîner auprès de leurs enfants (d’abord en visio) – à l’instar d’Eddy Chung Tick Kan, père de Sébastien (ceinture noire, 1er Dan) et Aurélie (ceinture verte) - et qui ont continué à le faire, en présentiel, dès le début du mois d’octobre. Notons que le club de karaté a fonctionné ainsi avec 60 adhérents et en compte 80 aujourd’hui.

Techniques de karaté susceptibles d’être utilisées en self-defense.

« En octobre, nous avons repris sous le préau attenant le gymnase du collège Pierre Poivre à Helvétia. C’était un choix. Cela avait été autorisé en septembre mais nous avons choisi de reprendre en octobre. C’est le club du Moka Rangers qui s’est arrangé avec les autorités et le collège Pierre Poivre pour obtenir toutes les autorisations et que tout puisse se faire dans le respect des normes sanitaires. On a suivi tout le protocole à la lettre. Quand nous avons repris les cours en présentiel, la plupart des élèves étaient en forme. Le kime était là. La technique avait bien été assimilée. Bien sûr, l’essence de ce qui avait été montré en visioconférence avait été acquise » dit le sensei du karaté club de Helvétia. Ces propos sont partagés par Sarah-Jane Larue-Antoine, ceinture Noire 1er Dan, qui constate que les enfants sont très réceptifs et qu’à la reprise, « on a vu que la pratique du karaté a été maintenue durant le confinement ».

Didier Samfat décortiquant un des mouvements d’un kata avec un membre du dojo.

Pour novembre, le club de karaté du Moka Rangers a eu l’autorisation de s’entraîner dans le gymnase du lycée des Mascareignes. Celui-ci sera plus spacieux et intéressant que sous le préau en attendant les tournois de karaté à venir ; en effet, la JKA Mauritius compte d’abord lancer une compétition de kata fin novembre début décembre. Il s’agira de  la JKA Mauritius Cup qui se fera à Côte d’Or. « Pendant le confinement, on a voulu garder la flamme du shotokan en visioconférence, en gardant la qualité des techniques. C’est ce qui nous a ensuite permis, en octobre, sous le préau du gymnase du Collège Pierre Poivre, de pratiquer le karaté en n’ayant rien perdu de notre forme physique. En novembre, en dojo, au gymnase du Lycée des Mascareignes, les entraînements deviendront, par conséquent, plus intensifs qu’ils ne l’étaient déjà à l’extérieur du dojo, sous le préau de l’autre gymnase de Helvétia. Ce sera encore plus relevé pour tous les âges, notamment au niveau des katas » assure Didier Samfat. A noter que ce dernier espère la venue à Maurice du Japonais Koichiro Okuma, président des International Affairs de la JKA au Japon (voir hors-texte) et principal instructeur de la JKA Mauritius.

 

Cinquième visite de Koichiro Okuma et compétition international en projet

Selon Didier Samfat, cela a été compliqué pour la JKA Mauritius de planifier la venue de Koichiro Okuma, instructeur japonais de shotokan, 7e Dan à la Japan Karate Association (JKA) et président des International Affairs de la JKA au Japon. « Il se trouve que l’on est en train de trouver une solution. Les règles de quarantaine n’étaient pas claires. Mais c’est réglé. A Maurice, du moment que l’on est vacciné, un étranger peut venir chez nous sans passer de quinzaine. Pour les mêmes raisons, étant vacciné, il ne passera pas non plus de quinzaine à son retour, au Japon ». La JKA Mauritius essaie de faire venir le Japonais vers la mi-décembre. Il y aurait une possibilité que celui-ci passe Noël et le nouvel an à Maurice ; ce sera alors à  sa cinquième visite à Maurice depuis 2016. « Lors du séjour d’Okuma sensei, on aimerait organiser l’Ambassador’s Cup où on espère la participation de karatékas réunionnais. Mais c’est encore au stade de projet » affirme le sensei du club de karaté du Moka Rangers.

 

Le sensei Didier Samfat (à dr), juste avant l’énoncé du Dojo Kun
qui désigne les règles à respecter au dojo.

 

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