Ouvrira, ouvrira pas le 15 novembre ? C’est la grande question qui taraude les Rodriguais actuellement. Et surtout depuis la diffusion d’un message adressé à une passagère sur les réseaux sociaux. Et dans lequel la compagnie d’aviation nationale lui fait comprendre que les «vols pour le mois de novembre sont ‘fermés’ et ne peuvent être réservés». Il est également précisé que les vols reprendront à partir du 1er décembre. Un préposé nous apprend en fait qu’Air Mauritius aurait un «backlog» qu’il doit «clear», c’est-à-dire qu’il doit considérer les demandes existantes avant d’accepter celles des nouveaux passagers.

En attendant, le minority leader de l’Assemblée régionale de Rodrigues, Franceau Grandcourt, laisse entendre que tout ce qui est lié de près comme de loin avec le Covid-19 est flou dans l’île... «Ce que je peux dire c’est que la population n’est pas d’accord pour que l’on ouvre les frontières sans quarantaine. Le gouvernement n’est pas fixé sur ce qu’il dit. Un jour, il évoque quelque chose et le lendemain, l’on passe à une autre chose. Cela crée une psychose au sein du peuple.» Nous avons cherché des éclaircissements à ce propos auprès des membres du gouvernement central, mais en vain.

En tout cas, les Rodriguais se sont exprimés sur les réseaux sociaux face à cette situation qui perdure depuis mars. Nombreux sont ceux qui craignent la réouverture des frontières, surtout après tout ce qu’ils lisent sur la situation à Maurice.

Toutefois, ceux qui sont bloqués à Maurice ont donné libre cours à leur ressenti. Comme ce jeune, qui comprend et partage l’inquiétude de ses compatriotes. Mais ce dernier fait aussi appel à l’indulgence de la population car ceux qui sont bloqués veulent rentrer pour retrouver leurs proches. Le jeune homme fait valoir qu’il n’est pas facile pour ceux qui sont coincés de vivre sans maison, sans travail, sans famille et sans argent.