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Santé │ Cancer du col de l’utérus: le vaccin de l’espoir
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Santé │ Cancer du col de l’utérus: le vaccin de l’espoir
Le centre Cancer Research UK a publié cette semaine des résultats édifiants, concernant une étude sur l’efficacité du vaccin préventif contre le cancer du col de l’utérus, causé par le papillomavirus humain (VPH). Vaccin qui réduit les risques de contracter la maladie «de près de 90 %», selon les données relayées par la BBC, dans un article en ligne datant du 6 novembre. Les scientifiques vont même plus loin dans leur optimisme, en affirmant qu’il se peut que le vaccin élimine la maladie, s’il est fait à temps.
Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers qui touchent le plus de femmes dans le monde entier, y compris à Maurice. Il se ‘classe’ en troisième position dans les cancers les plus répandus chez les femmes, après le cancer du sein et celui du côlon. Quelque 150 cas et 50 décès sont recensés chaque année chez nous, selon des chiffres du ministère de la Santé.
Est-ce que le vaccin est disponible à Maurice ? Le Dr. Praveen Ramdaursing, gynécologue et obstétricien, explique qu’il en existe deux. «Il y a le Cervarix et le Gardasil. A Maurice nous avons le Cervarix qui prévient contre les deux papillomavirus les plus importants, les VPH 16 et 18». En effet, il existe plusieurs types de VPH, qui se transmettent de l’homme à la femme, comme l’explique notre interlocuteur. «Il y a des types qui ne sont pas cancéreux, d’autres précancéreux et d’autres comme le 16 et le 18, qui provoquent le cancer.»
À Maurice, selon des sources au ministère de la Santé, il n’y a pas beaucoup de femmes qui sont vaccinées contre les VPH. Cependant, depuis fin 2016, on administre le Cervarix aux écolières et collégiennes, en deux doses, à six mois d’intervalle. Jusqu’ici, plus de 10 000 filles de moins de 13 ans, à Maurice et Rodrigues, ont reçu les deux doses de ce vaccin. Ce qui représente tout de même une bonne avancée et laisse espérer une diminution des cas de cancer du col de l’utérus dans le futur. En ce qu’il s’agit de la vaccination des garçons de cette tranche d’âge, celle-ci ne serait pas encore d’actualité. Pour ce qui est des adultes, une dose coûte dans les environs de Rs 1 000 dans les cabinets privés et le vaccin est remboursé par la majorité des assurances.
La Dr. Mithi Mehta, gynécologue et obstétricienne à la Clinique du Nord souligne par ailleurs que le vaccin est plus efficace lorsqu’il est administré dès le jeune âge, c’est-à-dire avant que ne débutent les rapports sexuels. «Le vaccin peut être administré aux filles et garçons à partir de 9-13 ans. La durée de l’effet du vaccin est de 5-6 ans. Il peut nous protéger jusqu’à 10 ans et mieux avant l’âge de reproduction.»
Toutefois, les femmes qui le souhaitent peuvent faire le vaccin mais l’efficacité diminue de plus de 40 %, lorsqu’on a déjà eu des rapports sexuels. «Une femme sexuellement active doit faire trois doses en six mois au lieu de deux», précise en outre déclare le Dr. Praveen Ramdaursing. «Il est important de noter aussi que les vaccins sont pour la prévention pas pour le traitement», renchérit la Dr. Mehta.
Selon nos interlocuteurs, les nouvelles données sont très positives. Mais quoi qu’il en soit, la meilleure façon de se protéger contre les VPH, c’est de faire un frottis de manière régulière à partir de l’âge de 20 ans.
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