Championne de Maurice de triathlon en décembre 2020, Julie Staub n’a jamais eu l’occasion de se situer sur le plan international. L’« Africa Triathlon Cup » à Dakhla, le 20 novembre, la lui fournira. Avant son départ pour le Maroc, elle nous parle de sa préparation ainsi que de ses ambitions sur le plan sportif pour les mois à venir.

Il est 7 heures du matin quand nous rencontrons Julie Staub à Roches Noires. A vélo, sur la route, elle s’entraîne déjà très intensément. « Ce matin, je travaille mes transitions. Il faut que je coure vers mon vélo, que je mette mon casque très rapidement avant de prendre la route et pédaler. Comme en compétition. Ce sont des secondes que l’on gagne lors des transitions. Parfois, au lieu de passer des heures d’entraînement en piscine afin de gagner 30 secondes, on essaie de les gagner dans la transition » nous explique Julie Staub, une demi-heure après ce premier exercice. Pour rappel, Julie Staub a été initiée au triathlon quand elle avait 12 ans et a continué à en faire jusqu’à ses 14 ans avant d’arrêter. Toutefois, elle est revenue à la compétition il y a presque trois ans. «  J’avais repris à la 11^e édition de l’Indian Ocean triathlon en novembre 2019 et y ai pris la troisième place (Ndlr : Julie Staub a été la première Mauricienne à être sur le podium de l’IOT depuis sa création) » dit-elle.

Juste après, la triathlète a aussi eu l’occasion de participer à des compétitions de triathlon, duathlon et aquathlon organisées par la Fédération Mauricienne de Triathlon (FMTri). En décembre 2020, elle a décroché le titre de championne de Maurice. Puis, en mars 2021, comme tout le monde, elle a été confrontée au confinement. « Dans ces moment-là, j’ai connu des hauts et des bas mais j’ai tout de même essayé de garder le positif dans tout cela. J’avais un objectif et je me suis poussée pour y arriver et cela m’a aidée à m’améliorer davantage. Mais ce qui a été le plus dur pour moi c’est de ne pouvoir participer à une Cup en Egypte puis aux championnats d’Afrique dans le même pays, en juin » ajoute-t-elle. Julie Staub a alors cherché une compétition sur le continent africain pour pouvoir se situer.

Alain St Louis, président de la FMTri lui a parlé de deux triathlons. Celui de l’Ile de la Réunion (triathlon Le Mur le 31 octobre) et celui de Dakhla (l’Africa Cup le 20 novembre).La triathlète a choisi le Maroc, malgré la cherté du billet, pour pouvoir obtenir un classement de World Triahtlon. « Depuis les championnats d’Afrique auxquels je n’ai pu participer, je cherchais une course internationale pour savoir où j’en étais, avoir un classement international de Wolrd Triathlon, connaître mes points forts ainsi que mes points faibles pour pouvoir m’améliorer; j’ai besoin de me situer avant les Jeux du Commonwealth et les prochains championnats d’Afrique en 2022, compétitions auxquelles je voudrais prendre part » explique-t-elle.

Avant de prendre congé de nous et de commencer son entraînement dans l’eau, à Roches Noires, Julie Staub nous confie qu’elle est partagée entre la peur et l’excitation pour cette compétition africaine. Elle ambitionne d’être parmi les cinq premières de cette course qui compte onze participantes (deux Marocaines, deux Russes, trois Japonaises, une Polonaise, une Espagnole, une Ukrainienne et une Mauricienne). Cet objectif peut paraître inaccessible pour notre compatriote mais la championne de Maurice s’est entraînée dur pour être prête le jour J. Tout en suivant le programme d’entraînement de Nick Sanders, son coach en Angleterre, elle a pris part – à la reprise -  à des compétitions en athlétisme (première au 3000 m, deuxième au 5000 m et 10 000 m) et en cyclisme (elle est parmi les trois meilleures à Maurice). En ce qui concerne la course à pied, elle s’entraîne aux stades Maryse Justin et Anjalay où elle fait des séries de 200 m, 400m, 800 m et 1 km. Pour ce qui est du cyclisme, elle roule avec le groupe de cyclistes de la « Team North » à raison de deux séances de 2h à 3h30 par semaine.

Julie Staub partira de Maurice le 17 novembre. Elle arrivera au Maroc le 19 novembre à 00h45 après avoir fait le trajet Maurice-Paris, Paris –Casablanca, Casablanca-Dakhla. Motivée à bloc pour la Cup africaine, elle a une pensée spéciale pour son époux Anthony et ses deux fils Timothée et Arthur. Elle n’oublie pas non plus de remercier ses sponsors AXYS, Maison M, Epic Sports, RM Club et Arena Mauritius pour tout le soutien qu’ils lui apportent.

Rémy Gérard sera aussi présent à Dakhla

Il y aura trois Mauriciens à la ‘2021 Africa Triathlon Cup’ à Dakhla : Alain St Louis comme délégué technique ainsi que les triathlètes Julie Staub et Rémy Gérard. Ce dernier quittera bientôt la France - où il fait actuellement ses études – pour prendra part à la course élite au Maroc où 39 participants, dont lui, seront en lice.