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Covid-19 │ Décès de la petite Waiza, 18 mois: Ses parents éplorés veulent des réponses

14 novembre 2021, 18:00

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Covid-19 │ Décès de la petite Waiza, 18 mois: Ses parents éplorés veulent des réponses

La petite Waiza Burkuth, 18 mois, est décédée d’une pneumonie liée au Covid-19, dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’hôpital Jeetoo. Toutefois, ses parents soutiennent que quatre tests se sont révélés négatifs avant sa mort. Ils s’interrogent...

Le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, a souligné vendredi, à la conférence de presse du National Communication Committee (NCC), que cette petite fille est bien décédée positive au Covid. Mais il a dit ne pas pouvoir donner plus de détails à ce sujet. De son côté, le père meurtri de Waiza, Yousouf Burkuth, 34 ans, cherche à comprendre comment la prunelle de ses yeux s’en est allée aussi brutalement. Il revient sur le fil des événements.

Waiza Burkuth, 18 mois, souffrait du syndrome de Cornelia de Lange, détecté à sa naissance. Elle est née avec deux doigts à la main gauche et un seul à la droite. Elle avait aussi un trou au palais et un autre au cœur, tout cela accompagné d’autres complications médicales. Pendant toute la grossesse de son épouse et les écographies, les parents n’ont jamais décelé que la petite serait née avec cette maladie. «Nous n’étions pas préparés mais nous l’aimions beaucoup. Depuis sa naissance, Waiza faisait des va-et-vient à l’hôpital», explique-t-il.

Ainsi, selon le père, la petite est tombée malade lundi. «Donc, Waiza a été emmenée à l’hôpital, une première fois, elle était fiévreuse mais négative au virus ; elle a eu des antibiotiques et elle est rentrée; mercredi, elle devait en principe se faire opérer du palais dans une clinique privée des Plaines-Wilhems mais sur place, ils ont constaté qu’elle n’était pas bien. Le médecin m’a alors donné un papier pour transporter Waiza immédiatement à l’hôpital. Zot ti pe dir bien bizin met gaz.» Ils sont donc retournés à l’hôpital Jeetoo, vers 16 heures. Où, selon le père toujours, la fillette a fait un premier test de Covid qui s’est révélé négatif; quand elle a été admise en salle, on lui a fait un deuxième, encore une fois négatif.

Son état de santé a empiré vers 18 heures et elle a alors été transportée aux soins intensifs, où on lui a fait un autre test, négatif toujours. «Comme il n’y avait pas de place à l’ICU, on l’a transférée à la salle néonatale, où elle a fait un quatrième test, négatif toujours. Mon épouse était avec elle et elle a été témoin de tout cela et c’est elle qui m’a dit que tous les tests étaient négatifs. Comment se fait-il qu’après seulement quelques heures, mon enfant est décédée du Covid ?», s’interroge-t-il.

Selon Yousouf Burkuth, les médecins lui ont parlé quand sa fille est entrée aux soins intensifs et l’ont prévenu qu’elle avait les deux poumons infectés et qu’elle ne passerait pas la nuit. «Ils m’ont dit qu’elle avait une infection aux poumons. Ils n’ont pas fait mention du Covid.» Il ajoute que Waiza aurait pu avoir une chance de vivre si les procédures pour son traitement à l’étranger n’avaient pas été repoussées à cause de son problème cardiaque. «C’est une négligence médicale. Je compte aller de l’avant. Je suis déjà en consultations avec Anoop Goodary, mon homme de loi. Si ti fini ale oper li, li ti pou ankor la zordi...»

Entre-temps, sa princesse s’en est allée, jeudi vers 00 h 45. «De là, cela a été un véritable parcours du combattant pour récupérer son corps. Le corps a été transporté à l’hôpital Candos pour des tests post-mortem de Covid toujours, on m’a dit. Un cinquième test, dont le résultat positif est tombé à 19 h 40 jeudi. Pour finalement me dire qu’elle était positive et qu’elle est morte du Covid ?» Ses funérailles ont eu lieu à 22 heures, le même soir. Qui plus est, confie notre interlocuteur, ni lui ni sa femme, ne sont positifs au virus, comment se fait-il que leur enfant était positive ? «Elle ne sort pas, ne marche pas, n’est pas autonome et reste toute la journée avec ma femme. Je veux des réponses. Personne du ministère ne nous a contactés depuis, pour nous faire tester. Je en comprends plus...» La petite Waiza laisse derrière elle des parents éplorés et un frère de quatre ans.