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Caudan: l’heure est à la reconstruction après l’incendie
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Caudan: l’heure est à la reconstruction après l’incendie
Noushrat Rujub-Budoo et son époux, Mudasir Budoo, qui avaient deux boutiques au Craft Market sous la compagnie Heart of the Ocean Ltd, songent déjà aux solutions pour rebondir à la suite de l’incendie qui a sinistré le Caudan, jeudi.
«Certainement, c’est triste et très dur à encaisser, mais nous essayons tout de même de rester positifs. L’heure n’est pas aux lamentations», dit d’emblée Noushrat Budoo. Les deux magasins que louaient Noushrat et Mudasir étaient spacieux et ils avaient la possibilité de stocker une bonne partie de leurs marchandises. Dans l’incendie, des produits valant au moins Rs 3 millions sont partis en fumée, sans compter tous les investissements dans la décoration et les meubles.
Moments difficiles
Mudasir Budoo est issu d’une famille d’artisans du Cachemire. À Maurice, son épouse et lui conceptualisent les différents modèles et la fabrication est faite par les proches de Mudasir au Cachemire. Les sacs sont brodés à la main, les écharpes sont tissées, le cuir travaillé, les vestes cousues… «Le style ethnique est intemporel, la qualité et le raffinement du travail ont fait que les clients choisissent nos produits», poursuit Noushrat.
Cela fait un moment que les affaires n’étaient pas très bonnes. Tout a commencé en mars 2020, lorsque les premiers cas de Covid-19 ont été recensés à Maurice. Les frontières ont été brusquement fermées et du jour au lendemain, le couple s’est retrouvé sans clientèle. Ils décident donc de changer d’approche et ciblent la clientèle mauricienne en participant à diverses expositions et ventes à travers les centres commerciaux depuis décembre 2020. L’accueil est favorable. «Nos produits sont assez rares et uniques, d’où l’engouement», avance Noushrat. Elle tient aussi a préciser qu’ils ont bénéficié d’une grande aide du Caudan. Par exemple, depuis la fermeture des frontières, les locataires ont eu des étals à l’extérieur pour avoir plus de visibilité. Ou encore, entre mars et octobre 2020, ils avaient une remise sur le loyer. Puis, pendant un an, les locataires ne payaient pas de loyer car le Craft Market était fermé temporairement…
À l’ouverture des frontières, les affaires ont repris lentement. Au mois d’octobre, il y avait toujours des hauts et des bas. Ce n’est qu’en novembre, dit Mudasir, que les touristes ont fait leur grand retour. Mais la joie a été de très courte durée. À peine quelques semaines après la réouverture du Craft Market, l’incendie s’est déclaré jeudi dernier et le couple a presque tout perdu.
Mais la lueur d’espoir du couple est une exposition qu’ils préparaient à Bagatelle depuis quelques mois. «Il y aura une exhibition pendant tout le mois de décembre, et heureusement, il nous reste quelques produits à la maison pour ce marché. On espère pouvoir se remettre sur pied avec ça», anticipe Noushrat, avec de l’espoir dans la voix.
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