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Compensation salariale: «Il faut que les employés puissent aussi joindre les deux bouts»
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Compensation salariale: «Il faut que les employés puissent aussi joindre les deux bouts»
Pour cette année 2021, une compensation salariale à hauteur de Rs 375 a été accordée aux employés dont le salaire ne dépasse pas Rs 50 000. En vue des négociations qui débuteront bientôt pour la compensation salariale de 2022, les syndicats travaillent sur leurs propositions. Déjà, des montants supérieurs à Rs 700 sont évoqués.
Au niveau de la State and Other Employees Federation, sollicité, Radhakrishna Sadien, le président, explique que les considérations devraient être axées sur le coût de la vie qui continue d’augmenter par rapport aux produits de consommation et aux médicaments. «À ce stade, nous n’avons pas encore de chiffres en tête mais nous travaillons dessus. (…) Nous ne pouvons cependant pas nous baser sur le Consumer Price Index (CPI) car le marché évolue rapidement et il y a aussi des abus de la part de beaucoup de commerçants de différents secteurs.»
Comme le gouvernement soutient les hôtels et a accordé une extension du Wage Assistance Scheme, alors que ces établissements travaillent, qu’il institue des mesures en ce sens. «Ce n’est pas qu’une question de donner une compensation salariale (…), dit-il. Les entreprises ont eu pas mal de soutien du gouvernement, maintenant, il faut que les employés aussi arrivent à joindre les deux bouts.»
Du côté de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), la demande de compensation salariale est à hauteur de Rs 750. Reeaz Chuttoo, le porte-parole de l’instance, s’explique. «Les chiffres du bureau de statistiques démontrent que l’inflation est à 3,5 % pour 2021. Nous nous sommes aussi référés au Household Budget Survey. Les calculs nous amènent à une somme de Rs 749. Pour arrondir ce chiffre, il nous revient qu’une famille moyenne a besoin de Rs 750 de plus pour qu’il garde le même niveau de vie.»
La proposition de la CTSP, prenant en considération la récession économique, est en trois volets, annonce notre interlocuteur. Premièrement, que le gouvernement augmente les subsides sur les denrées de base, pour baisser les prix. Deuxièmement, qu’il augmente le plafond d’éligibilité pour bénéficier de la negative income tax, afin qu’une bonne partie des gens au bas de l’échelle aient une compensation à travers la Mauritius Revenue Authority. Et troisièmement, que les entreprises qui ont la capacité de payer la compensation dans son intégralité, le fasse et que le gouvernement avance un ‘government compensation support’ à celles qui n’ont pas la capacité avec preuve.
Faizal Ally Beegun, le président de la Textile Manufacturers and Allied Workers Union, met aussi l’accent sur la hausse du coût de la vie. «Si un mois un consommateur va au supermarché avec Rs 1 000, le mois suivant, pour acheter les mêmes produits, il lui faut une somme additionnelle.» En vue de cette situation, il penche pour une compensation de Rs 800 à Rs 1 000, précisant que c’est sans exagération. Ce, pour soulager tous les travailleurs.
En ce qui concerne son secteur, il relève que même si le pays a connu des restrictions sanitaires, les entreprises ont continué à percevoir des commandes de l’étranger pour les exportations. En outre, il espère que la demande sera considérée et acceptée vu les difficultés auxquelles les gens font face.
D’ajouter qu’il ne faut pas oublier les travailleurs étrangers, ceux de l’Inde, de Madagascar entre autres, qui travaillent pour l’économie du pays. Il a aussi une pensée pour les personnes âgées de plus de 60 ans.
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