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Secteur des services financiers: la FSC officialise le cadre réglementaire en vue de l’introduction du crowdfunding
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Secteur des services financiers: la FSC officialise le cadre réglementaire en vue de l’introduction du crowdfunding
Les mauvaises passes peuvent très bien être des opportunités. Depuis sa sortie de la liste grise du Groupe d’Action financière pour des manquements graves dans le cadre de la lutte qu’elle mène contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme, c’est la posture adoptée par la Financial Services Commission (FSC). En lançant officiellement le cadre réglementaire indispensable à son bon fonctionnement, en ce jeudi 25 novembre, la FSC a inscrit Maurice sur la liste des pays où les porteurs de projets peuvent désormais passer par elle pour avoir l’autorisation de lever des fonds par le biais du financement participatif. Plus populairement connu sous son appellation anglaise, le crowdfunding, il s’agit d’un mode de financement dont la source provient des épargnes réalisées par monsieur Tout-le-monde. Le financement par titres est une des formules retenues par la FSC.
Pour Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, le financement participatif non seulement ouvre un nouveau chapitre dans le type de produits financiers que la juridiction mauricienne peut offrir mais de plus son potentiel pour transformer le paysage financier du pays est inimaginable. «Nous voulons que nos compatriotes aient accès tant aux produits qu’aux services à un prix raisonnable. La démocratisation de financement constitue un important composant de ces initiatives. En démocratisant le processus d’accès au capital, nous allons donner un véritable coup d’accélérateur au dynamisme de l’économie.»
Le ministre est d’avis que le crowdfunding ne pouvait se manifester à une période plus opportune. Il se dit confiant que le crowdfunding va bientôt faire la démonstration qu’il est un des modes de financement les plus robustes et un des composants les plus populaires de notre écosystème financier. Il s’attend désormais que plus de femmes et de jeunes citoyens verront se réaliser «les projets de leurs rêves».
En outre, Mahen Seeruttun a affirmé que c’est auprès du financement alternatif que Maurice trouvera de quoi lui permettre de respecter les engagements à lutter contre le changement climatique. Engagements pris par Pravind Jugnauth, Premier ministre, dans le cadre des travaux de la dernière édition de la Conférence des Parties (COP 26) tenue à Glasgow, Ecosse.
Pour Mardayah Kona Yerukunondu, président de la FSC, l’introduction du financement participatif signale que l’organisme régulateur est déterminé à tout faire pour diversifier les produits financiers offerts dans la juridiction. «Le segment du marché financier dont les activités s’articulent autour du crowdfunding peut ne paraître qu’au début de son développement, cependant son potentiel est immense. Il s’agit d’une puissante plateforme et recèle de nombreuses opportunités pour les start-up», fait-il ressortir.
Il est à noter que la cérémonie d’hier a été suivie par 83 personnes issues de 36 pays et cela, grâce à la visioconférence.
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