Nicolas Hulot et Patrick Poivre d’Arvor étaient parmi les invités du groupe Beachcomber en juin 2016 pour assister au Women’s Forum for the Economy and Society en région africaine. La photo parue dans Le Mauricien du 21 juin 2016 fait le tour des réseaux sociaux. Le changement climatique était au coeur de ces débats qui avaient réuni 400 délégués autour du monde. L’ancienne présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim y était également. Voilà que cinq ans après, les deux hommes sont accusés d’agressions sexuelles. 

Depuis le 18 février 2021, 23 personnes ont été auditionnées par les enquêteurs accusant Patrick Poivre d’Arvor, présentateur de TF1, de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel. Ce journaliste français nie fermement en être l’auteur. En juin dernier, l’affaire avait été classée sans suite, pour insuffisance de preuves. Vingt-trois femmes avaient témoigné et huit plaintes, dont trois pour viol, avaient été déposées. Mais le parquet avait jugé qu’il manquait d’éléments pour constituer une infraction. 

Toutefois l’affaire a pris un nouveau tournant le lundi 8 novembre lorsque le journal Libération a recueilli des témoignages de huit femmes, dont sept à visage découvert. Elles ont raconté leur vécu. Toutes ont en effet décidé de prendre la parole pour dénoncer le comportement abusif de Patrick Poivre d’Arvor, un homme avec lequel elles ont été amenées à collaborer sur une période allant de 1993 à 2008. Dans l’article, il est accusé d’«abus de pouvoir et de sentiment de toute-puissance, d’écrasement des plus faibles et silence complice» (lematin.fr). 

Dans l’émission Envoyé Spécial du jeudi 25 novembre, plusieurs femmes accusent l’ancien ministre français Nicolas Hulot d’agressions sexuelles. Parmi les victimes, se trouvent une mineure à l’époque et aussi la fille d’une ministre du gouvernement Jospin. Les agressions auraient eu lieu entre 1989 et 2018. L’écologiste avait déjà été accusé dans le passé par Pascale Mitterrand, la petite-fille de François Mitterrand, ancien président. Déposée onze ans après les faits, la plainte avait été classée sans suite. Selon le journal en ligne BFMTV, Nicolas Hulot avait, à l’époque, qualifié les accusations de «rumeurs ignominieuses». 

Confronté aux témoignages des victimes, Nicolas Hulot, aussi ancien présentateur d’Ushuaia, a annoncé son retrait de la vie publique. «Je vais quitter la présidence de la fondation qui est l’oeuvre de ma vie pour protéger mes équipes de la salissure», a encore expliqué le président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot, qu’il a créée en 1990, lors de son passage à BFMTV.