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Comment Rajanah Dhaliah a pu éviter de rembourser Rs 325 000 à la STC
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Comment Rajanah Dhaliah a pu éviter de rembourser Rs 325 000 à la STC
Il a fallu que tout le système se mette en branle du 28 octobre 2019 au 3 janvier 2020, y compris une sollicitation d’avis légal auprès du State Law Office (SLO). Pourquoi ? Parce que Rajanah Dhaliah, qui venait d’obtenir un ticket pour être candidat à la circonscription n°7 aux élections du 7 novembre 2019, et qui devait démissionner donc comme General Manager de la State Trading Corporation (STC), ne voulait pas rembourser un mois de salaire à la STC en guise de préavis.
Le SLO soulignait bien l’obligation de tout employé de s’acquitter d’un mois de salaire pour rupture de contrat non avisé, mais il ajoutait en même temps que si la STC décidait de ne pas réclamer ces Rs 325 000, aucune loi ou règlement ne l’interdisait. Cependant, les hauts cadres du ministère du Commerce qui voulaient appliquer rigoureusement les règlements, en faisant payer cette somme à Dhaliah, se sont retrouvés face à une objection de ce dernier : deux de ses prédécesseurs n’ont pas eu à le faire.
C’est un peu la musique que l’on joue au Parlement pour justifier des infractions et des abus. Et Yogida Sawmynaden a sauté sur ces «précédents» pour permettre à son ami Dhaliah de conserver les Rs 325 000 d’argent public. Ce sont ces deux compères qui négocieront par la suite le mystérieux contrat d’approvisionnement de Vitol Bahrain…
Rupture de contrat forcée
Cependant, Rajanah Dhaliah et Yogida Sawmynaden se sont trompés en voulant comparer le cas du premier à ceux de Ranjit Singh Soomaroah et de Megh Pillay. Concernant ce dernier, il a été en fait poussé vers la sortie en mars 2015 (voir hors-texte), après que certains avaient fait croire qu’il était proche de Navin Ramgoolam et Paul Bérenger. Megh Pillay aurait réfuté ces allégations mais a quand même soumis sa démission, en invoquant des raisons personnelles dans une déclaration à la presse.
Et lorsque la STC, par la suite, lui a réclamé un mois de salaire en guise de préavis, Megh Pillay a répondu qu’il aurait pu, de son côté, réclamer dommages pour rupture de contrat qui devait se terminer en 2016, mais il a choisi de partir discrètement et avec élégance pour ne pas embarrasser SAJ et le gouvernement. L’Attorney General d’alors lui a donc conseillé d’ignorer la réclamation de la STC car cette dernière n’était évidemment pas au courant des circonstances de sa démission forcée, tout en promettant de les expliquer à la STC.
Concernant Ranjit Singh Soomaroah, en 2010, le contrat de ce dernier n’avait pas été renouvelé après le scandale de hedging à la STC et il avait continué à diriger l’organisme sous un contrat mensuel, jusqu’à ce que même le contrat mensuel ne soit renouvelé.
Comment «Démissionner» un CEO et comment on se renvoie la responsabilité
<p>Lorsqu’en mars 2015 le ministre du Commerce d’alors, Ashit Gungah, indique à Megh Pillay qu’il devrait partir, il lui fait comprendre, presque en larmes, que ce n’était pas sa volonté mais celle de certains au Conseil des ministres. Et quand Megh Pillay rencontre SAJ, celui-ci lui réitère sa confiance tout en disant qu’il subissait des pressions répétées d’un de ses partenaires de l’Alliance Morisien. Résultat : on ne sait pas trop qui a décidé de débarquer Pillay de la STC et cela en plein remous causé par l’affaire Betamax. Alors que les uns accusaient les autres d’avoir exigé son départ de la STC, au moins quatre personnalités se sont empressées huit mois plus tard de lui annoncer qu’ils ont fortement recommandé à SAJ de le placer aux commandes d'Air Mauritius vu son expérience… Alors que SAJ l’avait déjà décidé dès le 20 novembre. Comme quoi, les bonnes nouvelles ne sont jamais orphelines…</p>
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