Dans une réponse circulée à l’Assemblée nationale , le ministre de la Fonction publique, Vikram Hurdoyal, a indiqué que seuls 9 % des 14 000 fonctionnaires (quelque 1 300) éligibles au work from home le font depuis mai. Il précise le chiffre de 14 000, en excluant les fonctionnaires des services essentiels, tels la police, la santé, la météorologie ou ceux travaillent sur shift ou en horaires décalés. Il a ajouté que le télétravail prendrait de l’ampleur au fil des ans. 

Interrogé, l’auteur de cette question, Mahen Gungapersad, soutient qu’en posant cette question, il a appris qu’il y a beaucoup de réticence des chefs des ministères que des fonctionnaires travaillent de leur domicile. «En effet je reçois plusieurs plaintes de fonctionnaires qui m’informent que bien que le gouvernement encourage le travail de la maison, leurs chefs hiérarchiques s’opposent à cette décision. Pourtant on sait combien ces fonctionnaires sont exposés chaque jour au virus. J’allais poser des questions supplémentaires, mais le temps a fait défaut ; mais j’ai au moins appris qu’il n’y qu’un infime nombre de fonctionnaires qui travaillent de leur domicile.» 

Le syndicaliste, Radhakrishna Sadien, estime qu’il existe une grande confusion dans la fonction publique. «Le gouvernement avait depuis plusieurs mois, annoncé que tout serait fait pour encourager les fonctionnaires à travailler de chez eux, mais dans la pratique on a trouvé que cela ne marche pas. Et une circulaire a été émise pour demander aux fonctionnaires de travailler en deux shifts, mais là aussi, cela ne marche pas.» Il est d’avis que chaque ministère aurait dû avoir des conditions différentes. «Il fallait des discussions entre les chefs de chaque ministère et les représentants des fonctionnaires pour trouver la meilleure solution, mais malheureusement il n’y a point de négociations.»