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Quand la quarantaine aide à resserrer les liens familiaux…

6 décembre 2021, 20:44

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Quand la quarantaine aide à resserrer les liens familiaux…

À défaut de pouvoir sortir, ils ont profité de leur famille. Des voyageurs en provenance d’Afrique du Sud, arrivés sur le vol de samedi dernier, racontent leur semaine en quarantaine forcée et nous parlent de leurs projets de vacances, dont enfin aller à la plage…

Une semaine après leur arrivée d’Afrique du Sud à Maurice, les voyageurs espèrent profiter pleinement de leurs vacances. Les projets qui ont été mis «on hold» pourront se réaliser, d’autant plus que les touristes devront tous prolongerleur séjour jusqu’en fin d’année. En ce qui concerne l’épisode de la quarantaine, ceux interrogés n’ont pas de reproche à faire…

C’est justement le cas de Carla Stein. Cette dernière, après avoir passé un moment mouvementé à son arrivée, il y a une semaine, attend impatiemment le moment où les portes de la quarantaine vont s’ouvrir. D’ailleurs, elle a plein de projets en tête, dont celui de fêter l’anniversaire de son aînée, le 17 décembre. Il faut dire que leurs premières heures, confinés dans une chambre avec deux enfants tout jeune, n’a pas été une partie de plaisir pour eux.

«Les enfants ne comprenaient pas pourquoi il fallait rester dans la chambre, sans avoir la chance de sortir pour s’amuser à l’extérieur. Déjà que l’on ne savait même pas quelle serait la période de séjour. Sept jours ou plus. Et cela n’a pas été de tout repos pour maintenir tout le monde en place. Mais le positif de cette aventure a permis de resserrer les liens familiaux», raconte la Sud-Africaine.

Toutefois, la mère de deux enfants, âgés de six ans et de 19 mois, tient à remercier ceux qui l’ont aidée pour que le séjour se passe dans les meilleures conditions possibles. «Un ami a fait livrer des jeux pour les enfants, et cela les a tenus occupés. Et le groupe Beachcomber nous a également fait livrer un assortiment de snacks et de boissons pour les petits, et cela les a rendus encore plus heureux.»

Carla Stein a aussi eu à faire travailler son imagination pour que le moment soit des plus agréables. «On a fait des jeux de danse, et mon dernier a aussi aimé nettoyer la chambre avec la serpillière et le balai, dit-elle. Ma grande attend impatiemment le moment où l’on pourra profiter de la plage, et elle espère que je vais lui acheter une petite robe de ségatière.»

En tout cas, comme sa fille, elle attend aussi de pouvoir profiter de ses vacances. «Maurice est une île magnifique, et je me sens privilégiée d’être ici.» Certes, avec le Covid-19, la philosophie de la vie change. «Ce virus nous a surtout appris que l’on doit encore plus tisser des liens avec nos proches. Que le monde se doit d’être uni pour le combattre.» Son expérience à l’arrivée l’a certes marquée. «On était tous agacés et tristes par la situation survenue à l’aéroport, surtout que cela est dû à un manque de communication. Mais qui aurait pu être mieux gérée… Toutefois, nous nous sommes fait des amis car cette expérience nous a permis de faire connaissance entre voyageurs.»

«Année très dure»

À présent, elle veut profiter le plus de l’île. «Cette année a été très dure pour nous. Nous avons perdu deux membres de notre famille, décédés des suites du cancer. Nous avions réellement besoin de vacances pour nous évader émotionnellement, confie Carla Stein. En tout cas, j’ai hâte de voir comment les Mauriciens célèbrent Noël…»

Cette expérience de la quarantaine s’est aussi bien passée pour Anil*. Ce dernier et sa famille ont résidé à l’hôtel Gold Crest à Quatre-Bornes. «On ne peut se plaindre de la nourriture. La chambre était confortable. J’ai un fils de quatre ans, et j’ai pris plaisir à passer du temps avec lui.» Néanmoins, il espère que le ministre de la Santé pourra l’éclairer sur certains points. «Personne n’est venu nous voir durant le séjour pour s’enquérir de notre santé, ou pour nous donner des informations sur la date de notre sortie. Il a fallu que nous recherchions par nous-mêmes les renseignements sur les tests PCR et sur quand sera le dernier, se plaint-il. On aurait dû être déjà dehors ce samedi car le dernier test devait être fait vendredi. Il y a certaines logiques que je ne comprends pas trop…»

Autre point qui le turlupine, c’est justement la quarantaine. «Je me pose quelques questions, et j’attends toujours des réponses. Pourquoi le High Level Committee n’a pas annoncé qu’il faut faire une quarantaine le 26 novembre, quand il a été décidé que les frontières avec l’Afrique du Sud allaient être fermées ? Déjà que le vol a été décalé de 9 h 45 à 12 h 30, le 27 novembre. Et si l’avion avait atterri à 14 heures, est-ce qu’on nous aurait imposé cette quarantaine ?» Autant de questions et à ce jour, toujours pas de réponse…

Néanmoins, notre interlocuteur préfère ne pas penser à cette semaine perdue dans un centre de quarantaine. «Il faut être focus sur ce qui va se passer après. Déjà que cela fait trois ans que je ne suis pas revenu à Maurice. Et cela justement à cause de la quarantaine, ironique quand même…» En tout cas, il a profité de ce repos forcé pour fortifier les liens familiaux. «J’exerce dans le domaine médical, explique-t-il, et en tout cas, je ne crains pas la situation en Afrique du Sud. Les responsables de santé savent comment la gérer, et les hôpitaux sont bien équipés pour soigner la population.» Aujourd’hui, il espère rattraper le temps perdu, et profiter au maximum de ses vacances avec sa petite famille…