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Covid-19: Aya Bébé dort pendant 40 jours sur des sabres pour combattre la pandémie

12 décembre 2021, 15:00

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Covid-19: Aya Bébé dort pendant 40 jours sur des sabres pour combattre la pandémie

Depuis le vendredi 3 décembre, Aya Soopayah Kattiagoundan, affectueusement appelé Aya Bébé, s’est fait une promesse. Ce prêtre tamoul veut, à travers ses prières et sacrifices, combattre à sa façon la pandémie de Covid-19. Âgé de 64 ans, il est très actif dans le temple Kaaliamen, à Providence, Quartier-Militaire. D’ailleurs, c’est là qu’il compte passer 40 jours à dormir sur des sabres en signe de pénitence. Ce n’est que le jeudi 13 janvier quand promesse prendra fin qu’il regagnera sa famille.

Ce n’est pas la première fois qu’il fait un tel sacrifice. Aya Bébé s’est confié à l’express. «J’ai confiance en Dieu. Mes prières et sacrifices vont déboucher sur quelque chose de positif.» Ce sexagénaire, père d’une fille et d’un garçon, est très attaché aux divinités vénérées dans son temple. Cette fois-ci, il n’a qu’un seul souhait ; atténuer les effets négatifs de la pandémie de Covid-19. En voyant le nombre de décès dus au Covid-19, il a décidé de prier davantage pour le pays. Aya Bébé est connu pour ses prières à travers l’île et parmi ses activités spirituelles, figure la marche sur le feu. Depuis une semaine, il a commencé à réaliser sa promesse avec le soutien de sa famille et des dévots habitués du temple.

Aya Bébé est issu d’une famille de laboureurs, qui ne disposaient pas de beaucoup de moyens pour vivre, et d’une fratrie de cinq enfants. À 15 ans, il s’intéresse sérieusement aux choses religieuses et il est le seul de sa famille à s’y être initié. Son fils aîné, Vissen, explique que son père n’est jamais allé à l’école. Toutefois, il a dédié sa vie à la spiritualité. «Quand il nous a raconté qu’il voulait aller de l’avant avec ces 40 jours de sacrifice, au départ nous étions un petit peu réticents, mais après nous avons décidé de le soutenir. On a confiance en lui et en ses prières.» Vissen précise que son père ne peut pas vivre un jour sans se rendre au temple. C’est comme s’il a dédié sa vie entière à la déesse Amen. «Mon papa est un homme humble. Il ne sait pas dire non aux gens. La preuve est qu’il n’a jamais refusé d’aider quiconque dans le besoin. Aujourd’hui, il ne craint pas de se faire du mal pour le peuple mauricien. C’est ce qu’on appelle tenir une promesse.»