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Scandale aux Seychelles: caution de $2 millions pour que l’ancienne Première Dame soit libérée

13 décembre 2021, 10:45

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Scandale aux Seychelles: caution de $2 millions pour que l’ancienne Première Dame soit libérée

Sarah Zarqani-René (photo), 63 ans, épouse de l’ex-président des Seychelles, feu Albert René, a obtenu la liberté conditionnelle vendredi, mais durant le week-end, elle n’avait pu réunir la somme nécessaire. Elle reste donc en détention. La caution demandée s’élève à 2 millions de dollars, entre autres conditions. Sixième suspecte dans l’affaire de blanchiment allégué de 50 millions de dollars, offerts par le gouvernement d’Abu Dhabi au gouvernement seychellois en 2002, elle a été arrêtée le 26 novembre par la commission anti-corruption des Seychelles (ACCS), et traduite à nouveau en Cour suprême.

Le juge en chef, Rony Govinden, a accédé à la requête de l’avocat de la défense, Me Joel Camille, qui a fait valoir que l’ACCS n’a pas été en mesure de présenter un dossier solide pour impliquer la suspecte dans l’affaire de fonds manquants. Le chef juge a rejeté la demande de la poursuite de prolonger la détention de sept jours de la suspecte, affirmant qu’il était possible de la libérer sous des conditions strictes qui l’empêcheraient de s’immiscer dans l’affaire. Sarah Zarqani-René aurait été libérée, si elle avait fourni une caution record de 2 millions de dollars. L’ancienne Première dame aurait dû également verser deux cautions de 37 408 de dollars chacune et remettre son passeport au greffier du tribunal.

Les 50 millions de dollars accordés au gouvernement seychellois en 2002 auraient été transférés sur un compte bancaire du Seychelles Marketing Board, aujourd’hui la Seychelles Trading Company, à la banque Baroda en Angleterre. Selon l’avocat de l’ACCS, Me Tony Juliette, une somme supérieure à 700 000 dollars aurait été créditée sur un compte australien au nom de Sarah Zarqani-René en quatre différentes transactions à partir d’un compte entièrement contrôlé par le suspect principal dans l’affaire, Mukesh Valabhji. L’ancien bras droit de l’ex-président seychellois est le premier à avoir été arrêté, dans cette affaire sans précédent dans l’archipel. Il comparaîtra à nouveau au tribunal le 17 décembre, tout comme quatre autres suspects, dont son épouse.

Excès de zèle de la police

<p>Des journalistes présents à la sortie du tribunal de Sarah Zarqani-René, vendredi, ont été témoins d&rsquo;un inacceptable excès de zèle de la police. En fait, un membre de la force policière seychelloise a arraché et confisqué le portable d&rsquo;un journaliste qui filmait la scène alors qu&rsquo;il se trouvait dans une zone dédiée. D&rsquo;après la presse seychelloise présente, la police a agi contre les règlements de la cour, qui autorise la presse à prendre des images depuis des zones dédiées, à l&rsquo;extérieur de la salle d&rsquo;audience où le journaliste se trouvait. Il nous revient que le supérieur du policier a présenté des excuses au journaliste plus tard au poste, non sans nouvel encombre.</p>