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Assemblée générale de l’AHRIM |Désiré Elliah : «Ces 18 mois d’inactivité laissent une dette de Rs 15 milliards»
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Assemblée générale de l’AHRIM |Désiré Elliah : «Ces 18 mois d’inactivité laissent une dette de Rs 15 milliards»
Restituer à l’industrie touristique une situation financière saine, s’assurer qu’elle a les reins solides pour continuer à soutenir l’économie du pays et les 40 000 familles qui en vivent directement et les autres qui en dépendent indirectement. C’est le défi que le nouveau président de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), Désiré Elliah, expert-comptable et Chief Executive Officer de Lux Island Resorts Ltd, se propose de relever durant son mandat d’un an. Il succède à Jean-Michel Pitot à cette fonction depuis juillet 2018. La 48e assemblée générale de l’AHRIM s’est tenue hier à l’hôtel Le Méridien en présence du ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo.
Le nouveau président de l’AHRIM pense que ces 18 mois d’inactivité ont engendré une dette de Rs 15 milliards et qu’il est difficile d’estimer le temps que cela prendra pour la rembourser.
En revanche, affirme-t-il, l’industrie est déterminée à travailler d’arrachepied pour retrouver sa profitabilité. «Nous n’allons pas lésiner sur les efforts pour honorer l’aide financière mobilisée par le gouvernement, qui a permis aux opérateurs de traverser cette période difficile.» De plus, sans l’aide de la Mauritius Investment Corporation (MIC), de nombreux hôtels auraient été contraints de déposer leur bilan. Il cite ainsi le cas de son groupe, qui a bénéficié du soutien financier de la MIC. Comme d’autres groupes qui ont consolidé leurs actifs et remis en état leurs établissements.
Par ailleurs, Désiré Elliah note que, même si Maurice est toujours sur des listes rouges, d’autres indicateurs sont au vert. Comme l’envie de voyager de 70 % des touristes du Royaume-Uni, du Japon et des États-Unis, en augmentant leur budget voyage. «Le créneau du luxe devrait connaître une croissance exceptionnelle. Les recettes globales du secteur, qui avaient atteint 950 milliards de dollars en 2019, devraient dépasser le trillion de dollars en 2027.» Comment capter ce marché ? En saisissant des opportunités ailleurs, comme les marchés russe ou scandinave et l’axe Asie-Afrique. Cependant, ce sera difficile pour les hôteliers sans la compagnie aérienne nationale, d’où la nécessité de lui donner les moyens de ses ambitions. Il faut aussi revoir la qualité de l’accueil et du service, l’incapacité des hôtels à attirer la main-d’œuvre formée et la bataille pour un tourisme durable.
Trois combats redoutables
Le président sortant, Jean-Michel Pitot, s’est dit fier d’avoir mené trois combats redoutables, allant de la sauvegarde de l’industrie, ses emplois et son parc hôtelier, à la vaccination et le contrôle sanitaire, en passant par le marketing de la destination. Le conseil 2021/22 est composé de : Thierry Montocchio, vice-président, Jacques Brune, Karine Curé, Mathieu de Tonnac, François Eynaud, Fabio Meo, Rolph Schmid, Nicolas Staub, Jean Jacques Vallet, Tommy Wong, Patrice Legris, Oscar Olsen, Geneviève Dardenne, Clifford Ng et Ludovic Lagesse.
Aux hôteliers et restaurateurs, hier, le ministre Steven Obeegadoo a annoncé la possibilité de revoir la carte vaccinale, comme en France, où elle est désactivée si quelqu’un ne fait pas sa dose de rappel après un certain temps. La gestion du Covid reste un atout majeur et depuis début décembre, la tendance des cas est à la baisse. Toutefois, on n’est pas encore sorti de l’auberge, en se demandant quelle sera la situation après les fêtes. Il appréhende aussi le défi du variant Omicron qui se répand en Europe, alors que La Réunion a réduit ses vols et que des pays ont fermé leur frontières.
Steven Obeegadoo a insisté sur la nécessité du partenariat public/ privé pour ramener les touristes. «Pendant cette fameuse «semaine écarlate», nous avons déployé ensemble toutes nos ressources, une semaine durant sans relâche, pour convaincre le gouvernement français et nous avons réussi. Dès janvier, je souhaite voir le privé à nos côtés à l’Expo 2020 à Dubaï, pour relancer le marché du Golf (…) Nous avions l’ambition de 140 000 sièges d’avion pour décembre, mais nous avons dû la revoir à 100 000.» Toutefois, le Covid nous a forcés «à repenser un tourisme, plus vert, plus inclusif…»
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