Un policier de 32 ans aurait été victime d’un mauvais tour, samedi. Il soutient que des policiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) l’ont piégé en plaçant de la drogue chez lui. Il a porté plainte au poste de police de Flacq, dimanche. Le jeune policier, père d’un garçonnet, demande qu’une enquête soit ouverte car on lui ferait porter le chapeau.

Aux alentours de 7 heures, samedi, le policier se trouvait à son domicile à Grande-Retraite lorsque trois groupes de la brigade antidrogue sont arrivés. Plusieurs agents sont descendus de leurs véhicules et se sont introduits chez lui. Parmi les éléments de l’ADSU, le policier a pu reconnaître l’un d’eux. Pendant qu’il lui demandait la raison de cette intrusion, un autre officier est arrivé et lui a donné une gifle. Ne comprenant pas ce geste, le trentenaire a exigé une explication au membre de l’ADSU et ce dernier a réitéré son geste. Selon le jeune homme, un chef de la brigade est alors arrivé et lui a expliqué qu’il est en possession d’un mandat de perquisition et qu’ils s’apprêtent à fouiller sa maison, car il est soupçonné de s’adonner au trafic de drogue.

Ils se sont mis à fouiller les pièces de la maison, mais n’ont rien trouvé d’incriminant. En poursuivant dans le salon, les officiers de la brigade ont découvert une cigarette contenant du cannabis. Pressé de questions, le jeune homme a soutenu que celle-ci ne lui appartenait pas. Les policiers sont ensuite allés sur le toit de la maison, affirmant que leur confrère dissimulait des plants de cannabis et ils ont mis la main sur une certaine quantité de cannabis. Mis devant les faits, le policier a continué à nier en être le propriétaire.

Il a alors été placé dans un des véhicules pour être conduit au bureau de l’ADSU à Quartier-Militaire. Pendant que les officiers prenaient place dans le véhicule, le jeune homme leur a expliqué que les rapports du Forensic Science Laboratory lui donneraient raison, car la cigarette ne contient pas son ADN. «Mo’nn dir zot mo inosan, samem prev. Kouma mo’nn dir sa, enn ladan inn pran sigaretla inn fons dan mo labous, li dir mwa : ala to dna…» explique le trentenaire. Au bureau de l’ADSU, il a été à maintes reprises sommé d’accepter que les drogues retrouvées chez lui appartenaient, mais il a protesté. L’habitant de Grande Retraite a expliqué qu’il a été roué de coups alors qu’il résistait aux accusations. «Telman zot pe baté mo’nn bizin aksepte sarz-la.» Le même jour, le jeune homme a été traduit devant la Bail and Remand Court et il a été libéré sur parole.

Sollicitée à la suite de la plainte du jeune policier, une source explique qu’elle est au courant de cette arrestation, mais qu’elle ne peut, cependant, faire aucune déclaration car l’enquête est en cours.