Ceux qui voyagent en autobus, en dehors des heures de pointe, sont moins nombreux. C’est le constat fait par l’Union of Bus Industry Workers (UBIW). Pour son secrétaire, Alain Kistnen, le public voyageur craint les déplacements dans les transports en commun. «On s’aperçoit que beaucoup d’entre eux préfèrent rester chez eux, sauf s’ils n’ont pas le choix. Cela se ressent sur les recettes.» Toutefois, «on attend jusqu’au 24 décembre, où l’on pourrait avoir un peu plus de voyageurs car certains attendent d’avoir leurs salaires et leur boni de fin d’année pour effectuer des achats».

Par ailleurs, il regrette que certaines compagnies de transport n’indiquent pas le nombre de leurs travailleurs affectés par le Covid-19. «On aurait pu savoir si le virus continue à se répandre au sein de la communauté. De plus, il y a un risque réel de contamination dans le bus si un employé contaminé continue de travailler.»

Alain Kistnen demande aux compagnies de revoir leurs méthodes et de rémunérer les employés qui ont été contaminés sur leur lieu de travail. «Ainsi, ils ne vont pas contaminer les autres en venant travailler pour ne pas perdre leur ‘attendance bonus’. Car il est demandé aux employés touchés par le Covid-19 de puiser dans leurs congés de maladie. S’ils n’en ont plus, cela a un impact sur leur salaire. Alors certains viennent travailler même s’ils sont malades…»