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30 ans de prison à Oumesh Bhayraw: la magistrate souligne la hausse des fémicides
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30 ans de prison à Oumesh Bhayraw: la magistrate souligne la hausse des fémicides
30 ans de prison : c’est la peine infligée à Oumesh Bhayraw dans le jugement prononcé mercredi 15 décembre par la juge Mohanasundary Naidoo, siégeant aux assises. Cet homme a plaidé coupable d’avoir tué sa femme, Anjanee Sarj Bhayraw, née Samy, le 2 mai 2018.
«Les fémicides ont augmenté de manière alarmante dans notre société. La cour ne peut pas ignorer la haine qu’a démontrée l’accusé envers sa femme. Dans une société civilisée, ce crime odieux est inacceptable. Donc, la peine à donner à l’accusé doit refléter la gravité de son acte pour envoyer un signal approprié à la société et décourager les potentiels agresseurs de femmes à commettre un délit similaire.» C’est l’observation de la juge Mohanasundary Naidoo, siégeant aux assises, le 15 décembre, avant de prononcer la sentence.
L’accusé et sa victime se sont mariés en 2007. De cette union sont nés trois enfants. Neuf ans plus tard, soit en 2016, après une violente dispute du couple, la police arrête l’accusé. Mari et femme vivront séparément pendant huit mois.
Durant cette période, la victime habite chez un habitant de Goodlands avant de retourner au bercail. Leur couple battait de l’aile avec des hauts et des bas malgré leur réconciliation.
Déposer son fils
Le jour fatidique, la victime demande à l’accusé d’aller déposer leur fils à l’école. Une discussion s’ensuit devant le refus de l’accusé. La police est alertée et raisonne le couple avant de quitter les lieux. L’accusé dit, dans sa déposition, avoir entendu sa femme parler au téléphone avec quelqu’un et dire qu’elle ne pouvait plus vivre avec lui.
Ce dernier dit avoir tenté de dire sa femme d’assembler ses effets pour partir. Lors de la dispute, la victime aurait fait une chute et l’accusé aurait aperçu du sang sortir de sa bouche.
Croyant que celle-ci allait le faire arrêter par la police car elle avait obtenu un protection order contre lui, il s’est rué dans la cuisine et a saisi un couteau long de 30cm. Il s’est alors dirigé vers elle et a essayé de la convaincre de ne pas quitter le toit conjugal.
Mais la victime a fait la sourde oreille. Il lui a administré un coup de couteau à l’estomac avant de retirer l’arme. Après deux secondes, il lui a infligé un deuxième coup de couteau toujours à l’estomac.
Enfance malheureuse
Selon l’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, la cause du décès a été attribuée à une stab wound in the chest. Lors de son témoignage à la cour, l’accusé a évoqué son enfance malheureuse, étant orphelin de père.
Il dit avoir quitté l’école à l’âge de 12 ans et n’a pu poursuivre d’études secondaires à cause de difficultés financières. À l’âge de 17 ans, il est tombé dans l’enfer de la drogue. Il a présenté des excuses à la cour d’avoir tué sa femme.
Après avoir pris en considération les dessous de ce meurtre, la juge l’a condamné à une peine de 30 ans de prison. L’accusation était représentée par Me Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus, Acting Senior Assistant DPP.
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