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Protection des enfants: La «Children’s Act» pas encore promulguée
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Protection des enfants: La «Children’s Act» pas encore promulguée
Les lois sous la «Children’s Act» ne sont pas encore en vigueur. ONG, légistes et députés, déçus, attendent les explications pour justifier ce retard. En attendant, la ministre Kalpana Koonjoo-Shah joue aux abonnés absents.
Déception pour les organisations non gouvernementales(ONG) et des légistes. La Children’s Act, la Child Sex Offender Register Act et la Children’s Court Act n’ont pas été promulguées. Pourtant, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres du 3 décembre, il a été annoncé que ces lois allaient être promulguées le 14 décembre. «Cabinet has agreed to arrangements being made for the proclamation of the Children’s Act 2020, the Child Sex Offender Register Act 2020 and the Children’s Court Act 2020 on 14 December 2021», lisait-on dans le communiqué émis par le bureau du Premier ministre.
Personne ne connaît la raison de ce retard. L’express a tenté de contacter Kalpana Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité du genre et responsable de la protection des enfants, pendant toute la journée d’hier, mais malgré un mail et plusieurs appels à son bureau, elle n’est jamais revenue vers nous pour communiquer aux Mauriciens les raisons de ce retard. La déception est encore plus grande quand on sait que ces lois ont été votées au Parlement en décembre 2020. Une année plus tard toujours rien.
La députée du Parti travailliste, Stéphanie Anquetil, a cherché à savoir si ces lois étaient en vigueur au cours de la semaine écoulée. À vendredi, le bureau du président de la République, ainsi que l’Assemblée nationale lui ont fait comprendre qu’il n’y avait aucun développement. Elle a effectué la même enquête hier. «En tant que députée, j’ai le droit et le devoir de chercher. Le bureau du président de la République m’a confirmé que ces lois n’ont pas été promulguées et ils ne pouvaient pas me donner des explications», explique la parlementaire.
Stéphanie Anquetil ne peut contenir son agacement. «La ministre ne comprend pas l’urgence de la situation. Des enfants sont agressés quotidiennement et une année après le vote au Parlement, il n’y a toujours rien. On parle de la protection des enfants. Nous savons ce qui se passe sur le terrain. Je suis persuadée qu’elle n’est pas à l’aise à ce poste de ministre sinon elle aurait montré son intérêt pour la protection des enfants.»
Plusieurs ONG et des légistes ne comprennent pas non plus ce retard à la promulgation de ces lois, alors que le Conseil des ministres a annoncé sa promulgation pour le 14 décembre. Une légiste affirme attendre la raison que la ministre avancera pour expliquer cela, mais elle regrette que cela tarde.
Déjà le 20 avril, la députée du Mouvement militant mauricien, Joanna Bérenger, avait posé une question parlementaire à la ministre pour connaître la raison du retard à l’application de ces lois. Kalpana Devi Koonjoo-Shah avait d’abord expliqué que le gouvernement allait promulguer les lois le plus tôt possible malgré la deuxième vague de Covid-19. Elle avait aussi ajouté qu’un comité ministériel se penchait sur les différents aspects de ces lois et de leurs applications, surtout avec la nécessité d’aménager certaines infrastructures et le besoin pour la police d’avoir un registre électronique des prédateurs sexuels. Elle avait également parlé du recrutement du personnel.
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