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Vol de Bois: Joseph Perrine envisage des poursuites contre Bhadain pour diffamation
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Vol de Bois: Joseph Perrine envisage des poursuites contre Bhadain pour diffamation
Il avait, par voie d’affidavit, disculpé Roshi Bhadain dans un complot de vol de bois après avoir donné un premier statement contre l’homme de loi. Mais Joseph Perrine était revenu sur sa version des faits en cour en soutenant avoir juré un faux affidavit. C’est lors d’une conférence de presse tenue hier au bureau de son avocat, Taij Dabycharun, à la Chancery House, Port-Louis, que Joseph Kinsley Perrine, qui avait écopé d’une caution de bonne conduite pendant deux ans pour vol de bois d’une valeur de Rs 600 000, par la magistrate Bibi Azna Bholah de la Cour de district de Port-Louis en novembre 2021, a signifié son intention de poursuivre Roshi Bhadain pour diffamation.
Le charpentier explique tout d’abord qu’il avait plaidé coupable pour ce délit devant la justice et pointe du doigt Roshi Bhadain, un dénommé G. et un avoué qui, dit-il, seraient impliqués dans toute cette affaire de vol de bois de teck. «J’ai connu un dénommé G. lorsque je travaillais dans une compagnie de construction et il m’avait présenté à Roshi Bhadain, qui devrait faire la rénovation de sa maison à Albion dix ans de cela», explique-t-il.
Arrêté en 2011 après que 300 planches et 70 Timber Wood volés, appartenant à l’ex-Development Workers Corporation à Pailles, ont été retrouvés chez lui à Pailles, il s’est retrouvé sur le banc des accusés où il a décidé de plaider coupable devant la magistrate Bholah en 2021. La valeur du bois volé était estimée à Rs 600 000 et l’accusé avait affirmé avoir touché Rs 35 000 pour effectuer les travaux.
«Dans une conférence de presse après son arrestation, en présence des dirigeants des partis politiques, Roshi Bhadain me qualifie de récidiviste. Ma question est, combien de fois ai-je été placé en état d’arrestation pour qu’il me traite de récidiviste ?» dit le charpentier.
À une question de l’express, l’homme de 50 ans soutient avoir déposé un faux affidavit sous les instructions d’un avoué en 2011. «Je n’étais pas au courant du contenu de l’affidavit que j’avais signé et dans lequel Roshi Bhadain et autres avaient été disculpés.»
Citant les propos du leader de Reform Party qui avait soutenu «apré 10 ans, sé residivis so parol ki éna plis valer…», le condamné signifie son intention de réclamer des dommages pour diffamation alléguée à Roshi Bhadain. Pour rappel, le politicien serait impliqué dans une histoire alléguée de vol de bois et poteaux massifs en teck, qui appartiendraient au gouvernement et qu’il se serait pro- curé dans des circonstances encore inconnues.
Me Taij Dabycharun, qui représente les intérêts de Joseph Perrine, évoque, quant à lui, une question de conflits d’intérêts de la part de la magistrate Bibi Azna Bholah. «C’était elle qui avait rendu un jugement de culpabilité contre mon client pour larceny made by more than two individuals et maintenant, elle présidera jeudi les débats entourant la motion de Roshi Bhadain en vue de rayer l’accusation provisoire de conspiracy to commit larceny, qui pèse sur lui. Ce n’est pas à moi de lui demander de se récuser. Elle aurait dû se retirer au moment où Bhadain avait lu un long statement vendredi devant elle lors de son arrestation.»
Il a, dans un autre volet, soutenu que l’arrestation de Roshi Bhadain survient après la fin du procès dans lequel son client avait fait des aveux.
La police confiante du bien-fondé de son enquête
<p>Dans le sillage de la conférence de presse de Joseph Perrine sur l’affaire de vol de bois, qui remonte à une dizaine d’années, et à laquelle serait lié Roshi Bhadain, le Central Criminal Investigation Department (CCID) rejette toute accusation d’ingérence politique. «C’est suite à un récent jugement de la cour dans l’affaire Perrine, à la fin de novembre 2021, que le dossier a été rouvert», explique-t-on dans le milieu des enquêteurs. Outre le témoignage de Joseph Perrine, les enquêteurs disposeraient d’infos selon lesquelles «le parquet en teck de chez Roshi Bhadain a été enlevé et refait en 24 heures (…) le précédent teck, en parfait état, a été jeté dans la nature». Les enquêteurs ont vérifié si une quincaillerie à Rose-Hill aurait été ouverte tard dans la nuit afin d’approvisionner en colle ceux qui remettaient un parquet neuf. La propriétaire de la quincaillerie a été interrogée et d’autres éléments ont été réunis. «S’il n’y avait pas tous ces éléments contre Roshi Bhadain, on n’aurait pas pu l’arrêter…», insiste-t-on dans le milieu des enquêteurs.</p>
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