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Promotion commerciale: la publicité reprend des couleurs

23 décembre 2021, 14:30

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Promotion commerciale: la publicité reprend des couleurs

Les restrictions sanitaires n’ayant pas été renforcées en cette fin d’année, les commerces, pour certains, affichent l’optimisme, une bonne nouvelle pour le secteur de la publicité. Directement lié au mood des commerces et à la stabilité financière des entreprises, le secteur de la pub affiche ses espoirs, au fur et à mesure que les entreprises stabilisent leur trésorerie et que la consommation reprend.

Souplesse des restrictions sanitaires, ouverture des frontières, lente certes, mais reprise quand même du tourisme et la stabilité retrouvée des entreprises, entre autres, sont autant de facteurs ayant un impact positif sur la confiance des consommateurs et donc sur des entreprises du pays à investir dans la publicité pour promouvoir leurs produits et services. Le secteur qui tournait au ralenti depuis l’avènement du Covid-19 semble reprendre des couleurs avec une hausse dans la demande d’espace publicitaire traditionnelle, soit les journaux, les billboards, la radio et la télévision, de même que les plateformes numériques. Plus qu’un signe de reprise pour le secteur, l’on peut s’aventurer à dire que la confiance est de retour, un indicateur positif de la relance économique du pays.

Pour commencer, il est pertinent de mettre en exergue les retombées du sondage de DCDM Research pour le compte de Business Mauritius et de Statistics Mauritius en octobre, indiquant que 65 % des entreprises sondées opèrent normalement, malgré les incertitudes liées à la pandémie. La trésorerie des entreprises étant stable, le budget publicité, qui est en général le premier sacrifié en temps de crise, se voit renfloué et la demande pour l’espace publicitaire prend l’ascenseur.

«De notre côté, on note une reprise de la demande pour la publicité traditionnelle mais aussi digitale. Cette tendance, on l’a remarquée depuis les mois de septembre et d’octobre déjà, car le travail pour les campagnes publicitaires pour la période de fin d’année démarre à cette période, surtout pour la retail advertising, soit la grande consommation, incluant les supermarchés, les magasins d’électroménagers et de meubles et les commerces en général. Il est clair que comparée à la fin de l’année dernière, il y a une amélioration, les clients veulent rattraper la morosité de l’année dernière et attirer les consommateurs cette année», explique Vino Sookloll, Chief Executive Officer de FCB Cread.

Selon lui, si la situation économique des entreprises, des consommateurs et du pays ne s’est pas encore totalement stabilisée, dans l’ensemble, le retour de la confiance apporte un effet positif sur le secteur de la publicité. «Les entreprises veulent communiquer, elles veulent de la visibilité pour leurs offres. Toutefois, je ne m’aventurerais pas à dire que c’est le signe d’une reprise durable pour l’année prochaine; nous attendons de voir mais nous restons optimistes. Aussi on remarque que pour les bonnes campagnes publicitaires, il y a un bon mélange de la demande pour le traditionnel et les plateformes numériques. Aussi le métier même se diversifie; la demande ne provient pas uniquement des commerces mais d’autres secteurs aussi ; les banques, l’immobilier ou encore l’automobile, qui eux n’attendent pas la période des fêtes pour communiquer. Il faudra saisir ces opportunités», ajoute Vino Sookloll.

Dans le même élan, Géraldine Neubert, managing director de Maurice Publicité Ogilvy & Mather, confirme noter cette reprise dans la demande de ses clients. Et cette reprise n’est pas uniquement à attribuer au boost de la consommation de la période des fêtes. «Depuis début 2021, la demande s’est stabilisée, les prix n’ont pas forcément augmenté non plus et les clients qui étaient silencieux reviennent petit à petit.»

L’on peut néanmoins se demander quel est l’impact de cette nouvelle normalité du Covid-19 avec un shift visible vers le numérique et la création de nouvelles plateformes de commerce en ligne, sur la publicité traditionnelle. Opérant dans le créneau de la publicité traditionnelle, Cyril Palan, managing director de Logos Productions, nous en dit plus. «Je dirai noter environ 30 % d’augmentation des dépenses publicitaires traditionnelles, malgré l’engouement pour le numérique. Parfois la demande dépasse l’offre même, les billboards sont pris et il y a pas mal de publicités dans les journaux également. On peut espérer que cette tendance se maintiendra l’année prochaine, mais il faut suivre l’évolution de la situation avec le nouveau variant Omicron, entre autres.»

De son côté, Pria Thacoor, managing director de P&P Link, nous fait part qu’en ce qui concerne la demande, elle note que la publicité sur papier a connu une baisse car beaucoup de clients basculent vers la publicité sur les réseaux sociaux, qui est toutefois un plus petit budget. Finalement, la prudence est de mise sur la tendance pour 2022, mais l’optimisme reste de rigueur.