Des actionnaires du Sugar Investment Trust (SIT) soupçonnent qu’un cadre d’une compagnie subsidiaire, la Sugar Investment Trust (SIT) Land Holdings Ltd, a frauduleusement empoché Rs 330 000 sur l’achat de semences d’oignon. Un délégué du SIT aurait été l'un de ses complices. Ces actionnaires ont alerté l’Independent Commission against Corruption (ICAC) sur ce qu’ils considèrent être «un acte frauduleux» de ce cadre. Du côté de la direction, on attend le dénouement de l’enquête. 

Cette affaire fait grand bruit parmi les actionnaires, d’autant que la récolte a été désastreuse. Les pertes sont estimées à environ Rs 1 million. La SIT Lands Holdings Ltd est connue pour la culture de la canne à sucre. Néanmoins, le 5 mars 2020, le board a décidé de diversifier sa production. Elle s’est embarquée dans la culture de légumes, notamment la carotte, le giraumon et l’oignon, de même que celle de fruits, dont la banane. 

Un terrain de 16 arpents à Deux-Bras, New-Grove, a été identifié. Après la préparation du terrain, des semences d’oignon ont été mises en terre début mai 2020. Mais lorsque des actionnaires ont obtenu des documents du procurement, ils ont eu des soupçons sur l’achat de semences par une filiale. Le coût s’élevait à Rs 715 854. Ils se sont interrogés sur la compagnie, qui a fourni des semences pour une somme de Rs 330 000, à un prix supérieur à celui de l’Agricultural Marketing Board (AMB). D’ailleurs, contrairement aux autres soumissionnaires dont l’AMB, les variétés ont été codées par des numéros et ne sont pas connues, comme la Francia. La qualité des semences fournies était douteuse et il n’y avait aucun certificat phytosanitaire les accompagnant. 

Le pot aux roses a été découvert quand le paiement a été effectué. Le chèque a été tiré au nom d’un délégué du SIT, qui avait, lui-même, représenté la société qui a fourni les semences d’oignon au coût de Rs 330 000. À aucun moment, ce délégué n’a déclaré ses intérêts par rapport à cette compagnie. Les actionnaires soupçonnent qu’il serait de mèche avec un haut cadre de la SIT Lands Holdings Ltd. 

L’autre interrogation des actionnaires porte sur le fait que le SIT ne peut faire aucun paiement excédant
Rs 200 000. Si la somme dépasse ce plafond, l’aval du board doit être recherché. Une fois que les actionnaires ont obtenu ces informations, ils ont alerté l’ICAC. 

Du côté de la direction, on a préféré ne rien dire officiellement, si ce n’est se contenter d’avancer simplement que cette affaire fait l’objet d’une enquête de l’ICAC et que ce n’est que quand l’enquête sera bouclée que la direction pourra s’exprimer à ce sujet. 

Le ministère de l’Agro-industrie est en présence de ces informations troublantes et, tout comme la direction du SIT, il attend les conclusions de l’enquête de l’ICAC.