Ils voient rouge. Les membres du personnel de l’hôpital Victoria, à Candos, sont exaspérés. Pour cause, en ce mois de décembre, hormis la situation de crise qui perdure, leurs conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles.

Durant la semaine écoulée, ils ont dû ainsi prendre leur pause déjeuner en plein air, sous une petite pluie fine... La raison ? La mess room est délabrée, actuellement inutilisable. «Pa kapav servi, dan bez net. Dimounn pé bizin manz déor dan lapli», fustigent ceux concernés.

Plusieurs autres facteurs contribuent à leur frustration, exacerbée en cette période de fête. Comme le fait qu’ils n’ont pas pu prendre de congés. «Tout le monde profite d’un peu de temps en famille, savourent des moments avec leurs proches, nous, nous n’en avons pas le droit. C’est injuste !»

Ils soutiennent que cette mesure aurait pu être revue car le nombre d’admissions est en baisse, comme l’a souligné le ministre de la Santé. «Il y a moins de personnes qui viennent à l’hôpital, c’est sûr. Ceci dit, cela ne veut pas dire que le nombre de cas est en baisse. Les gens préfèrent désormais se soigner chez eux, dans la mesure du possible, ils ne viennent plus à l’hôpital sauf s’ils y sont obligés…»

Cette année surtout, ils ont le cœur lourd. «Nous avons l’habitude d’organiser un petit gathering entre nous. Mais cette fois, il n’en est rien. Ek tou sa dimounn ek koleg mem kinn mor, nou pa anvi fété.» Ceux qui étaient de service hier ou qui le seront le 31 et le 1er devront attendre leurs prochains jours de congé pour pouvoir passer un moment avec ceux qu’ils aiment. «Kan ou fer sa kalité travay-la, fami bizin konpréansif, moral bizin for. Samem ki apel frontliners...»