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Achats: les consommateurs dans leurs petits souliers

26 décembre 2021, 14:00

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Achats: les consommateurs dans leurs petits souliers

Chaque année, en période de fêtes, la surconsommation est au rendez-vous. Mais, depuis l’année dernière, la frénésie d’achats s’est atténuée. Les consommateurs digèrent à peine les séquelles de 19 mois de crise due au Covid-19 et les deux confinements. Depuis que la pandémie paralyse la planète, la hausse du coût du fret et l’appréciation du dollar ont assené un coup de massue au coût de la vie dans notre pays qui est un gros importateur.

Les prix des diverses commodités ne cessent pas d’augmenter. Cela affecte la consommation et change drastiquement la façon de dépenser et de consommer, indique l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM). Par ailleurs, Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (APEC), soutient que les consommateurs souffrent de la hausse des prix mais que la consommation est restée au même volume que l’an dernier.

En parallèle avec la hausse du coût de la vie et surtout des produits de première nécessité, certains ont perdu leur travail, d’autres se sont retrouvés avec moins de revenus et la situation a été difficile pour ceux travaillant à leur propre compte malgré le soutien financier de l’État, rappelle l’ACIM. Même si ceux ayant un emploi stable n’ont pas été trop affectés financièrement, les consommateurs sont en général plus vigilants dans leurs dépenses, craignant des lendemains difficiles.

Relâchement observé

Même dans la grande distribution, les opérateurs ne constatent pas de frénésie de consommation en cette fin d’année. Mais ils notent que cela n’empêche pas les consommateurs de se faire plaisir. Si l’on peut voir sur les réseaux sociaux que certains disent faire attention et exhortent à pas sortir, paradoxalement un relâchement des protocoles sanitaires est observé et on retrouve l’esprit de la fête d’une certaine manière. Dans ce contexte, Jayen Chellum pense «qu’à la dernière minute, les gens vont essayer de rattraper certains achats. Mais ce ne sera pas la surconsommation d’après moi. Les chiffres sur la consommation en ce mois de décembre nous en diront plus. (…) J’espère que cela va donner plus de réflexe de faire des économies».

Avec les restrictions sanitaires maintenues, certaines sorties, voyages et regroupement familiaux ont été annulés.

Certaines dépenses festives ont donc été coupées. Devant cette situation, l’accent est surtout mis sur le plaisir des enfants. Par exemple, bien que les jouets aient connu une hausse, cela n’a pas freiné leur achat, note Alain Fok Chak de Chong and Sons, alors que les opérateurs craignaient le pire. «Après cette année difficile, les parents se privent pour faire plaisir à leurs enfants. C’est ce qui a été noté pour les jouets. Les enfants ont été privés de leur liberté et de leur épanouissement ces derniers mois. Une situation difficile pour les enfants de comprendre. Les restrictions font que tout va se concentrer sur la famille. Avec moins de coûts au niveau festif, le surplus va aux enfants», observe-t-il. Dans ce même ordre d’idées, Suttyhudeo Tengur, président de l’APEC, note que l’achat des jouets s’est effectué intelligemment et selon les moyens.