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Jeune décédé du Covid: la famille Seebocus réclame une enquête
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Jeune décédé du Covid: la famille Seebocus réclame une enquête
Depuis le décès de Yudhisthir Seebocus, 29 ans, les messages de sympathie ne cessent de pleuvoir sur les réseaux sociaux. Conseiller du village de Fond-du-Sac, doublement vacciné et ne souffrant d’aucune comorbidité, il est décédé du Covid-19 hier matin, après trois semaines de maladie. Raviraj Beechook, membre du Parti travailliste (PTr), nous a brossé un portrait du jeune homme. Il nous confirme que la famille a envoyé une lettre au ministre de la Santé afin qu’une enquête soit ouverte pour savoir s’il y a eu négligence médicale durant l’hospitalisation du jeune homme à l’hôpital ENT.
Yudhisthir Seebocus s’est rapproché du PTr après 2014, à tel point qu’il faisait partie du cercle de sécurité rapprochée de Navin Ramgoolam pour ses sorties. «C’était quelqu’un en qui l’ancien Premier ministre avait confiance. Il a eu l’occasion d’organiser un congrès à Fond-du-Sac.» Navin Ramgoolam a d’ailleurs rendu hommage au jeune homme sur sa page Facebook. «Azordi nous fine perdi ene grand combattant du parti travailliste. Un travailleur infatigable qui ne se laissait pas tenter par l’argent. Il était aussi un travailleur social investi, toujours prêt à aider ceux dans le besoin. Je demande à tous les Mauriciens de prendre des précautions. Le virus est contagieux et il se propage. Yudisthir avait tout juste 29 ans. Il n’avait aucune maladie, il était sportif et vacciné. Pourtant, il a été victime du Covid.»
Le jeune homme était engagé dans le social et la politique, un tempérament hérité de son père, décédé. «Il avait une passion pour faire progresser le village et était fier d’habiter Fond-du-Sac», explique Raviraj Beechook, qui a énormément échangé sur le développement avec le défunt, qui souhaitait qu’un marché soit construit dans le village. Yudhisthir Seebocus œuvrait également pour la sécurité routière car deux concasseuses traversaient le village. Il avait trouvé la solution pour qu’elles ne soient plus un danger pour les villageois.
Le jeune homme, qui défendait le sport, s’adonnait au Muay Thai, un art martial, et formait des jeunes : «Il était à la fois instructeur et pratiquant. Son plus grand rêve était d’ouvrir un centre de sport, non seulement pour l’émancipation des jeunes mais aussi pour les femmes. Il n’était pas d’accord qu’elles soient des femmes au foyer. Il voulait les encourager à entreprendre en créant des coopératives.» Yudhisthir Seebocus était également le fondateur et le président d’un groupe socioculturel, Narasimha, depuis une quinzaine d’années. «Trois fois par an, il organisait des célébrations religieuses. Il y a plusieurs cellules à travers le pays et il a démarré avec une vingtaine de membres. Il encourageait les jeunes à s’engager dans la voie spirituelle.»
Il avait remporté des sièges aux élections villageoises en novembre 2020. «Récemment, il a créé un système de transport gratuit à travers le village en négociant avec les chauffeurs de taxi pour qu’ils transportent les personnes âgées à leur rendez-vous à l’hôpital.»
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