L’IBA, forte de la nouvelle loi en vigueur, frappe un premier coup. Le régulateur des radios a écrit une lettre à Top FM hier, mardi 28 décembre, lui reprochant la série d’émissions diffusées entre le 23 novembre et le 6 décembre. 

Selon l’IBA, lors de ces émissions qui traitaient d’un sujet controversé d’intérêt public, 25 intervenants ont pris une position particulière, contre seulement deux opinions opposées. L’IBA rappelle à Top FM que selon plusieurs sections de la loi, de telles émissions doivent être impartiales et balancées, avec des points de vue contradictoires. 

Dans sa lettre, le régulateur dit préférer pour le moment adopter une «soft approach». Ainsi il ne prend aucune sanction, mais invite Top FM – la radio la plus frontale dans la couverture des scandales et mauvaises gestions du pouvoir – à considérer cette lettre comme un avertissement, «failing which sanctions may be applied». 

Toutefois, les émissions en question traitaient de… l’IBA justement. Le régulateur s’est retrouvé sous le feu des projecteurs, face à une colère populaire rythmée par des manifestations quand le gouvernement voulait changer la loi régissant l’IBA (ce qui s’est fait entre-temps). Cette loi permet, entre autres, au régulateur de ne pas renouveler la licence d’une radio si celle-ci fait face à des avertissements ou sanctions en série. Hier, donc, l’IBA a servi un avertissement à Top FM, pour des émissions où il était question de l’IBA. 

Top FM n’a pas encore officiellement réagi, mais une source non-officielle déclare que «l’IBA vient confirmer les craintes de tous ceux qui s’étaient élevés contre ses nouveaux pouvoirs. Elle se met en position flagrante de juge et partie».