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Souhaits pour une Nouvelle Année: des acteurs économiques solidaires des plus démunis
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Souhaits pour une Nouvelle Année: des acteurs économiques solidaires des plus démunis
Experts financiers, dirigeants d’entreprise et observateurs persistent et signent. La pandémie avec son lot d’incertitudes exige prudence, effort collectif et solidarité nationale pour que chaque maillon de la chaîne, s’en sorte avec moins de casse... Ils ont tous foi dans la capacité du pays à rebondir.
Pierre Dinan, économiste: «La vie citoyenne continue»
À l’aube de la fin de sa sixième décennie de vie professionnelle, Pierre Dinan estime le moment venu d’en alléger le poids. Ce sera d’ailleurs sa ligne directrice des prochains mois. Il cite ainsi son tuteur à l’université qui aimait lui rappeler : «Let’s call it a day.» Toutefois, il ne compte pas mettre fin à sa vie citoyenne. «Mon intérêt pour l’évolution socio-économique de mon pays est toujours bien vivace et il ne faiblira pas durant l’année nouvelle.» Quoi souhaiter, s’interroge l’économiste, sinon que gouvernants et gouvernés s’accordent pour relever les défis posés par la pandémie. «Que chacun de nous, selon nos moyens et capacités, nous nous mettions au travail de remise en état de l’économie nationale dans un esprit de service désintéressé et franc de toute trace de corruption !» et que «toute notre attitude citoyenne soit marquée par l’essentielle solidarité envers les plus démunis de notre République.»
Jacques Li Wan Po, PDG de Food Canners Ltd: «Que le pays n’entre pas dans une spirale inflationniste»
Après deux années éprouvantes dues au coronavirus, Jacques Li Wan Po veut espérer que 2022 sera meilleure et plus stable, malgré les incertitudes persistantes du monde des affaires et les lendemains difficiles pour la population. «J’ose souhaiter que le Covid-19 avec le variant Omicron va graduellement s’affaiblir comme l’évolution d’un cyclone, mettant fin à la pandémie qui a sérieusement affecté la sérénité dans notre vie quotidienne jusqu’à endeuiller de nombreuses familles.» Toutefois, le dirigeant d’entreprise estime que l’obligation de s’adapter à la nouvelle normalité relève d’une démarche positive.
L’avènement du monstre qu’est l’inflation, avec les perturbations de l’environnement économique, surtout logistique, est une réalité dans le circuit monétaire. «L’inflation appauvrit davantage la population et surtout ceux au bas de l’échelle. Le niveau de vie risque d’être affecté davantage par cette perte de valeur de notre monnaie. Espérons qu’elle sera de courte durée et que le pays n’entre pas dans une spirale infernale avec une forte inflation sans croissance ou perte d’emplois (stagflation).»
Jacques Li Wan souhaite retrouver une croissance d’avant-crise pour l’hôtellerie et les secteurs annexes et dit gare aux effets sévères du changement climatique. Il souhaite se dirige également que les enfants retrouvent bientôt le chemin de l’école qui est l’environnement habituel pour s’épanouir. «L’enfant, le leader de demain, a besoin d’une éducation saine pour assurer une société équilibrée et un développement dynamique.»
La quasi-certitude que le pays sortira de la liste noire des pays européens est un soulagement énorme pour le secteur financier et l’ensemble du pays, vu l’importance de ce secteur dans l’économie du pays. Cependant, dans un monde où les choses bougent très vite, on ne peut écarter les risques d’une perturbation internationale avec trop de liquidités versées dans le circuit par les banques centrales. Malgré les incertitudes, 2022 sera une année où l’espoir de lendemains meilleurs renaîtra.
Aisha Timol, Chairperson de Cim Finance: «Nous débarrasser du superflu pour nous concentrer sur l’essentiel»
«Au cours de ces deux dernières années exceptionnelles que nous venons de passer, nous avons été amenés à nous débarrasser du superflu et à nous concentrer sur l’essentiel – c’est-à-dire à l’essence même de notre vie et de notre bien-être. Je souhaite de tout coeur que cela nous aura aussi appris à nous focaliser sur ce qui est primordial en tant que professionnel, peu importe notre métier – le labeur, le travail bien fait, une rémunération juste et équitable et la satisfaction d’une conscience claire et irréprochable. Il faut ainsi s’appliquer à donner tout son sens à la bonne gouvernance – au sein de l’entreprise bien sûr, mais en premier lieu à titre individuel.»
Moorghen Veeramootoo, CEO de Lottotech: «S’assurer que l’écosystème ne s’écroule pas»
Le CEO de Lottotech n’a qu’une résolution pour 2022 : que la population dans son ensemble s’adapte aux réalités de la nouvelle normalité. S’il regrette le deuil qui afflige aujourd’hui de nombreuses familles mauriciennes, indépendamment des classes sociales et de l’appartenance ethnique, le Covid, n’épargnant personne sur son passage, Moorghen Veeramootoo note, en revanche, qu’à côté des familles décimées par le virus, d’autres sont devenus financièrement précaires, incapables de joindre les deux bouts et s’enfonçant dans une pauvreté extrême. «La crise sanitaire et économique est venue impacter négativement le niveau de vie des gens. La santé économique d’une entreprise dépend directement de l’engagement de ses employés. Or, il est évident que si ces derniers souffrent des effets de la crise, toute la chaîne sera grippée. De ce fait, mon souhait est qu’on se montre solidaire des victimes de la pandémie en leur donnant la possibilité de sortir de ce gouffre et en partageant momentanément leur fardeau. Il y va de la paix sociale du pays.» Il faut donc s’assurer que le l’écosystème ne s’écroule pas.
Sur un plan plus personnel, le CEO de Lottotech redoublera d’efforts pour veiller à ce que les études de ses enfants ne soient pas davantage perturbées par le Covid en 2022. Cela, compte tenu des perturbations du calendrier scolaire avec deux confinements et le durcissement des restrictions sanitaires.
Harvesh Seegolam, gouverneur de la BoM: «Moderniser le paysage bancaire avec la digitalisation et la monnaie numérique»
Partant du postulat que 2022 sera encore une année décisive, Harvesh Seegolam compte poursuivre sur la voie du travail initié depuis 2020 pour assurer la stabilité financière et la résilience de notre secteur bancaire. «Il est vital de maintenir le momentum pour que les opérateurs bancaires jouent pleinement leur rôle pour soutenir la reprise économique.» Une autre priorité sera le dossier AML/CFT. Le patron de la BoM compte ainsi renforcer l’efficacité des mesures prises et assurer leur continuité pour que Maurice soit une référence dans ce domaine. Le renforcement des relations avec des institutions locales et internationales, le développement des capacités et l’éducation financière sont aussi à son agenda. Par ailleurs, le gouverneur insiste que 2022 fera aussi la part belle à l’accent sur le changement climatique et la modernisation du paysage bancaire, à travers la digitalisation et le projet de monnaie numérique émis par la banque centrale.
Shirin Gunny, directrice générale de «Made in Moris»: «Défendre à la fois le savoir-faire local et l’emploi»
«Les voeux que je suis tentée de faire sont influencés par la phrase que j’ai entendue récemment dans un podcast «the way you hope determines the way you live» (je ne sais pas de qui vient cette phrase)… Je souhaite que la prise de conscience de l’importance de Made in Moris continue et que les Mauriciens puissent imaginer un futur proche où, grâce au paradigm shift fait sur le consommer local, de nouvelles opportunités émergent… nouvelles opportunités d’affaires pour des jeunes qui voudraient se lancer pour répondre à la demande grandissante pour des produits locaux en tous genres ; plus de valeur ajoutée dans la transformation des produits fabriqués localement ; le scaling-up des PME en raison d’une demande accrue pour le local sourcing et par conséquent plus d’inclusion des PME ; la consolidation des grandes entreprises grâce aux consomm’acteurs qui choisissent Made in Moris pour défendre à la fois le savoir-faire local et l’emploi ; plus d’innovation grâce à des collaborations et cocréations gagnantes entre les adhérents Made in Moris ; de nouvelles opportunités d’affaires et de la visibilité pour nos artisans et marques Made in Moris qui pourront être promues prochainement à l’aéroport mais aussi dans les hôtels qui s’engagent pour un tourisme durable et solidaire…»
Lindsay Morvan, directeur de la Tourism Authority: «Continuer à oeuvrer pour que Maurice soit une destination durable»
«Ces deux dernières années, très difficiles et éprouvantes, nous ont rappelé notre fragilité devant cette pandémie qui pa get figir. Nous avons tous été témoins de la perte d’un parent ou d’un ami. Ainsi, pour l’année 2022, mes priorités seront ce que je considère essentiel pour un humain : la santé, la solidarité ainsi que le sens du devoir et du respect vis-à-vis de la famille et de la société. Et au niveau de la Tourism Authority, pouvoir assurer la prospérité des acteurs du secteur aussi bien que celle des citoyens mauriciens.»
Vinay Kanhye, directeur de V. Kanhye Health Foods: «Nous devons privilégier des produits plus naturels»
«2021 a été une année pleine de défis, surtout pour le secteur des petites et moyennes entreprises. Avec un deuxième lockdown en mars et les frontières fermées, l’humeur et le dynamisme des affaires étaient au plus bas. Cependant, la découverte du vaccin contre le Covid-19 a apporté une lueur d’espoir et l’ouverture des frontières a généré de nouvelles opportunités. Notre résolution pour 2022 est de voir davantage de personnes prendre soin de leur santé en mangeant sainement et en faisant de l’exercice régulièrement. Nous devons privilégier des produits plus naturels, exemptés de produits chimiques et de pesticides et adopter un mode de vie plus sain et durable. Avec 2022, nous espérons que nous nous sentirons à nouveau libres de serrer la main et d’embrasser nos êtres chers à coeur joie. Nous pourrons à nouveau voyager dans de nouveaux endroits et visiter des amis et familles que nous avions eu envie de voir en cette période de crise. Notre souhait pour tous est de rester en bonne santé et heureux.»
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