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Hausse du prix des carburants: les taxis ressentent déjà les effets
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Hausse du prix des carburants: les taxis ressentent déjà les effets
Moins de trois jours après l’annonce de la hausse du prix des carburants, la facture est déjà lourde. Beaucoup, selon Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors Union, hésiteraient à solliciter les services des taxis. Ce dernier se dit choqué par cette nouvelle. «Rs 5,05 par galon, c’est énorme.» Une augmentation susceptible de faire boule de neige d’ici peu. «Aucune augmentation ne fait plaisir, mais le pire c’est que les autres secteurs rehausseront également le prix de leurs produits. Le pêcheur, par exemple, a besoin d’essence pour aller en mer. De fait, il reverra son prix de vente.»
Ce dernier indique que toute hausse apporte une déstabilisation. «Et on se demande où nous nous situerons dans cette affaire. Cela va être difficile, surtout dans la conjoncture.» En effet, il dénonce encore une fois, la concurrence à laquelle les chauffeurs de taxi sont confrontés au quotidien. «Il y a les vans et les taxis illégaux. Sans compter que le ministre aurait alloué 127 nouvelles patentes de taxis et qu’à présent le métro et d’autres transports aident à diriger les passagers vers les stations.»
2021 restera une année rude pour ses confrères et lui. «Aucune mesure, à part le Taxi Operators Welfare Fund, n’a été prise par le ministère du Transport pour nous venir en aide. Le ministre n’a rien fait pour nous soulager. Les opérateurs illégaux sont toujours présents. Aucune stratégie n’a été élaborée sur le long terme pour booster le secteur du transport.» Raffick Bahadoor dresse un tableau noir pour 2022. «Nous ne pouvons organiser de plan de travail. Nous travaillons au jour le jour. Ce genre d’insécurité encourage les personnes à s’engager dans des manifestations. On sent que la politique est derrière. Des décisions sont prises électoralement.»
Néanmoins, Raffick Bahadoor ne prévoit pas une hausse des tarifs pratiqués par les chauffeurs de taxi. «Nous ne pouvons prendre le risque de perdre les quelques clients réguliers que nous avons. Le chauffeur de taxi devra puiser de sa poche pour subvenir à ses dépenses.» Il prévoit d’aller de l’avant avec un plan stratégique pour forcer le gouvernement à revoir sa politique pour les chauffeurs de taxi. «Nous ne pouvons être comme des mendiants à toujours quémander. Nous voulons pouvoir nous en sortir seuls…»
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