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Emploi des travailleurs étrangers: des conditions qui ne changent pas
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Emploi des travailleurs étrangers: des conditions qui ne changent pas
Les années se suivent et se ressemblent selon les syndicalistes. Principalement dans le secteur manufacturier où certaines conditions de travail sont considérées comme inadmissibles. Fayzal Ally Beegun, président de la Textile Manufacturing and Allied Industries Workers Union, déplore que certains employeurs continuent de conserver le passeport de leurs travailleurs. «On a l’impression que certaines compagnies ne craignent plus les autorités ni même les lois en vigueur. Seule la justice a le droit de retenir un passeport. Personne d’autre.» Plusieurs raisons se cacheraient derrière cette pratique, notamment la peur que le travailleur ne s’enfuie ou qu’il décide de se marier.
Par ailleurs, il apparaît que de nombreux travailleurs étrangers sont obligés de travailler les week-ends, une pratique qui se répand. «Des compagnies, qui possèdent des dortoirs là où elles exercent, font travailler leurs employés 7/7. Les samedis, certains travaillent 13 à 15 heures par jour. Ils sont payés pour les heures supplémentaires, en revanche, les dimanches c’est une autre histoire.» Le syndicaliste soutient que le travailleur a droit à un jour de repos par semaine. «Dans le passé, certains directeurs sont allés jusqu’à déclarer que les travailleurs ne sont pas à Maurice pour faire du tourisme. Certes, cela est vrai, mais ils ne sont pas non plus venus pour être traités comme des esclaves.» Fayzal Ally Beegun se demande d’ailleurs si les travailleurs étrangers touchent une prime pour exercer les dimanches. «On parle toujours de retard dans les commandes. Du coup, les travailleurs en font les frais.»
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