Après un séjour au Mexique et aux Seychelles, Ludovic Giuly et sa famille ont terminé leurs vacances exo- tiques à Maurice pour boucler la boucle 2021 et repartir en France avec le plein de soleil et de bons souvenirs. C’est dans le cadre festif et récréatif du Club Med d’Albion que nous avons rencontré l’ex-international français, lundi der- nier. Il nous a confié qu’il serait très intéressé d’entraîner notre équipe nationale si jamais l’opportunité se présentait.

«Sélectionneur du Club M, pourquoi pas ?» Non ce n’est pas une blague ! L’ancien joueur de l’AS Monaco, surnommé Speedy Gonzalez en raison de ses qualités techniques, ses dribbles et sa vitesse nous avoue y avoir pensé depuis quelque temps et a même sa petite idée sur comment sortir le football mauricien de son long sommeil. «J’ai passé mes diplômes d’entraîneur donc c’est une destination qui pourrait m’intéresser oui», répond-il illico presto.

5e visite à Maurice

Un peu à la Didier Six, autre international tricolore qui a déjà occupé le poste chez nous (même si l’expérience s’était arrêtée prématurément au bout de quelques mois) ? «Il faudrait faire un travail en amont», précise Ludovic Giuly. «Pas que pour la sélection mais pour les jeunes Mauriciens. Il faudrait leur donner des directives et un programme de formation pour que les Mauriciens puissent progresser aussi. Je pense que c’est plus important de faire à la base pour arriver ensuite au haut niveau. Ce serait un challenge qui pourrait m’intéresser oui», explique-t-il. Le Français est venu cinq fois à Maurice et a des amis mauriciens sur place, ce qui faciliterait son adaptation.

Voilà un appel à candidature en bonne et due forme pour l’avenir, puisque valeur du jour, c’est le trio Tony François, Jérôme Thomas et Colin Bell (42 ans) qui a officiellement pris les rênes de la sélection en octobre 2021, en remplacement de l’Algérien Boualem Mankour qui avait été nommé en mars 2020 mais n’a jamais pu occuper véritablement le poste durant les deux dernières années perturbées par la Covid-19. Même si notre football est au point mort, la destination Club M semble toujours séduisante vue de l’étranger… «Dans le football, tout est possible», philosophe Giuly.

A 45 ans, Ludovic Giuly se pose des questions sur son avenir et souhaite ardemment embrasser une carrière d’entraîneur car le terrain lui manque, comme il nous l’a confié. Après une riche carrière, qui l’a conduit de Lyon au PSG, en passant par Monaco, Barcelone et la Roma entre autres, il a officié comme consultant TV sur BeinSport puis TF1 lors de la dernière Coupe du monde, et est à présent sur Amazon Prime. Comme un certain Thierry Henry.

S’il n’avait pas pour vocation de devenir immédiatement entraîneur, après sa fin de carrière de joueur-pro, il a fait ses gammes en tant qu’entraîneur adjoint de l’équipe réserve de l’AS Monaco et cherche aujourd’hui un poste où il serait l’entraîneur n°1.

L’idéal pour lui aurait été évidemment de coacher son équipe de cœur en principauté, dont il a été un ambassadeur après avoir raccroché les crampons. Or, après avoir fraîchement limogé le Croate Niko Kovac, à la surprise générale, c’est le Belge Philippe Clément du FC Bruges qui a obtenu le poste.

«Je suis prêt pour Monaco»

Interrogé sur ces gros changements chez les rouge et blanc, Ludovic Giuly livre son analyse sur le départ de Kovac. «C’est un petit peu surprenant pour tout le monde ce licenciement. Il a fait du bon boulot depuis deux ans. Après il n’y a peut-être pas le style de jeu que voudraient certains du club, mais on ne peut pas tout avoir. C’est sûr que ça leur a fait très mal de ne pas se qualifier pour cette Ligue des champions en début de saison. On sait que maintenant pour un entraîneur on a entre 12 et 18 mois sur un banc. Ça devient compliqué. Les dirigeants sont vraiment exigeants. Ils veulent vite des résultats et, des fois, c’est dommage». Surtout dans un club aussi instable où ont défilé coup sur coup Leonardo Jardim (deux fois), Thierry Henry et Robert Moreno…

A quand ‘Ludo’ sur le banc monégasque comme du temps où Didier Deschamps occupait ce poste et avait conduit les Giuly et Morientes en finale de la C1 en 2004? «Ecoutez, ils ont mon numéro. Ils savent où j’habite… Vous savez que c’est un club que j’ai dans le cœur et forcément je suis prêt pour Monaco. Mais ça ne dépend pas que de moi…»