Dénouement  positif pour les 400 travailleurs étrangers d’une compagnie de construction à Ébène. En effet, ils ont mis fin à leur grève au bout de quatre jours, suivant un accord passé entre leur mouvement syndical, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) et la direction.

Jane Ragoo, secrétaire de l’instance, souligne que des négociations ont débuté depuis tôt hier matin et ont abouti en fin d’aprèsmidi. «Aujourd’hui, on peut dire que tous les travailleurs étrangers sont syndiqués. Seize points ont été avancés pour finaliser cet accord. Parmi eux, le paiement de leur bonus de fin d’année et leur salaire de décembre», explique Jane Ragoo. En ce qui concerne les compensations non attribuées depuis 2019, la compagnie va faire le nécessaire et payer les arrérages. «De nouvelles clauses entourant leur santé et leur sécurité ont été apportées, de même que la restitution de leur passeport.»

Pour rappel, ces travailleurs étrangers se sont rendus au quartier-général de la CTSP à Rose-Hill, mardi pour faire part de leurs conditions de vie et de travail. Après les avoir écoutés, la CTSP en collaboration avec la Construction, Metal, Wooden and Related Industries Employees Union, a tout fait pour trouver un accord avec la compagnie étrangère de construction. Parmi ce qui leur était reproché, l’on découvre le fait que les employés ne possèdent ni fiche de paie, ni même de ‘job title’.

Quant à la compensation salariale, elle n’a pas été ajoutée à leur salaire de base. «Le salaire de base n’a pas été revu depuis 2019, alors que les travailleurs du secteur de la construction devaient toucher 12 % en 2019, 5 % en 2020 et 5 % en 2021. Beaucoup d’autres anomalies ont été découvertes sur leurs heures supplémentaires et sur le bonus. Et ils n’ont toujours pas perçu le bonus de décembre 2020», avait déclaré le président de la CTSP, Reeaz Chuttoo.