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Deux mois après sa mort: le bébé des Periapen pas encore autopsié
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Deux mois après sa mort: le bébé des Periapen pas encore autopsié
Où s’arrêtera le calvaire de Warren et Aissa Periapen ? Alors que le pays entame la fin des festivités du Nouvel An, le couple n’a pas encore enterré son bébé mort le 7 novembre. Le corps du petit défunt dans des circonstances étranges est toujours à la morgue où il attend d’être autopsié. Les Periapen s’en sont remis au Directeur des poursuites publiques.
«Nous avions un cercueil ouvert chez nous jusqu’à la semaine dernière. J’ai dû demander à un ami de le garder car je ne dormais plus», raconte Warren Periapen, 33 ans. Cet homme et son epouse, Aissa, avaient fait la une des médias en novembre quand leur bébé est mort une demi-heure après l’accouchement par césarienne. L’histoire était encore plus tragique quand le couple a raconté vivre ce drame pour la deuxième fois en 18 mois avec le même gynécologue.
Ce tristement fameux 7 novembre 2021, Aissa subit une césarienne, mais le médecin l’informe qu’elle a fait une fausse couche. «L’hôpital a insisté pour que je ne prenne pas le corps parce que c’était une fausse couche (NdlR : au stade de fœtus, c’est l’hôpital qui procède à l’enterrement). Je n’étais pas d’accord. Puis on m’a dit qu’il avait ingurgité du liquide amniotique et quand l’hôpital a finalement accepté de me remettre le corps de mon bébé, il était recouvert de bandages de la tête aux pieds.»
Sur l’acte de décès, la mort était attribuée à une prématurité extrême. C’est juste avant les rites funéraires, lorsqu’un membre de la famille décide de donner un bain au bébé, que Warren découvre une entaille sur sa tempe gauche. Il retourne à l’hôpital pour porter plainte et remet le corps aux autorités sanitaires pour une autopsie.
Toute cette partie de l’histoire a déjà fait la une des journaux. Mais le calvaire du couple dure toujours. Voilà donc deux mois depuis que le corps du bébé se trouve à la morgue, mais la tant attendue autopsie n’a jamais été pratiquée. «Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allé à l’hôpital et à la police. On me fait tourner en rond et en ridicule», se désole Warren Periapen.
Résultat : le couple déjà terriblement affligé ne connaît pas encore la cause exacte du décès du bébé, si c’est l’entaille sur la tempe gauche qui l’a tué, le bébé n’a pas encore eu droit à des funérailles, et la famille n’a même pas pu commencer son deuil.
Mardi, accompagné de son nouvel avocat, Me Coomara Pyaneandee, le couple a consigné une déposition au Central Criminal Invesyigation Department (CCID). Or, dénonce l’avocat, deux jours après, cette déposition n’a pas encore été formellement enregistrée (il n’y a donc pas d’OB number, identifiant unique pour chaque déposition), et, selon lui, aucun enquêteur n’a encore été affecté à cette affaire.
Comme ultime recours, l’avocat a écrit au Directeur des poursuites publiques (DPP) pour qu’il ordonne une autopsie afin que la famille puisse procéder aux funérailles au plus vite. «The family is very distressed», écrit-il dans sa lettre. Il demande aussi au DPP de donner des instructions à un magistrat pour l’ouverture d’une enquête judiciaire.
«Fer mwa tir sa pwa la. Fer mwa anter mo zanfan misié», nous a supplié Warren Periapen au téléphone, hier, quand il nous expliquait qu’il espérait que la parution de cet article allait faire bouger les choses.
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