Le 2 février. C’est la date à laquelle le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Akhil Ramdahen, communiquera sa position quant aux documents remis par le suspect Roshi Bhadain. Ce dernier, qui réclame la radiation de l’accusation provisoire de «conspiracy» qui pèse sur lui dans le sillage de l’affaire du complot pour vol de bois en teck, a comparu hier devant la magistrate Bibi Azna Bholah, de la cour de district de Port-Louis. L’homme de loi avait en effet remis, lors de la dernière séance, des copies des bandes sonores, des documents, des procèsverbaux portant sur ces enregistrements qui, dit-il, prouveraient qu’il a été victime d’un complot et d’une vendetta politique orchestrés par plusieurs protagonistes, ayant mené à son arrestation. 

Me Roshi Bhadain a ainsi demandé au bureau du DPP de considérer ces dossiers pour décider si l’accusation provisoire devrait être maintenue. Ces bandes sonores contiendraient plusieurs conversations autour d’un complot pour piéger Roshi Bhadain et qui aurait été ourdi dans un casino appartenant à un homme d’affaires. Une conversation entre le principal concerné, Joseph Kinsley Perrine, et un autre protagoniste aurait également eu lieu, dans laquelle le charpentier Perrine donnerait des directives à son ami qui fera plus tard une déclaration à la police contre Roshi Bhadain. Il avait allégué que le parquet en teck chez Roshi Bhadain aurait été enlevé à la suite de l’éclatement de cette affaire, et se trouverait dans sa fourgonnette. Des policiers seraient, selon ces enregistrements, complices et de l’argent avait été remis aux protagonistes pour mener ce plan. 

Me Ramdahen a indiqué en cour hier qu’il aura besoin de temps pour étudier ces dossiers avant de faire connaître sa position. Il devra aussi indiquer si ceux-ci seront pris en compte, si un procès est intenté à l’homme de loi. 

Pour rappel, toute cette affaire tourne autour de deux versions contradictoires produites par Joseph Kinsley Perrine, qui avait disculpé Roshi Bhadain avant de l’accuser dans l’affaire de vol de bois.