Les élèves reprendront le chemin de l’école le mercredi 2 février, a annoncé la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun, vendredi. Cette reprise est un soulagement pour les propriétaires et chauffeurs de vans scolaires. Car, en sus de la période des vacances, avec les cours à distance, ils n’ont pas pu travailler.

Shameem Sahadut, vice-président et porte-parole de l’Association of School Bus Owners, explique que certains parents ont honoré leurs engagements jusqu’au mois de décembre 2021, alors que d’autres n’ont pas pu le faire, faute de moyens. Par ailleurs, avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter et les dettes à repayer, certains opérateurs de cars scolaires n’ont eu d’autre choix que de se trouver un autre travail, comme aidemaçon ou jardinier, notamment, en attendant que les classes reprennent, pour joindre les deux bouts.

Hirish, chauffeur de van scolaire dans la capitale, a dû faire preuve de débrouillardise. «Le van est resté au garage (…) Pann roulé pandan enn bon letan. Inn fer 2-3 kours pou reisi debat.» Ajay, père de famille qui opère la région de Beau-Bassin, soutient que la reprise est un vrai soulagement car la situation était critique. «Monn bizin trasé. Monn bizin fer manev mason, anflé kamion.»

Dans le cadre de cette reprise, Shameem Sahadut, conseille aux parents de reprendre contact avec les chauffeurs et propriétaires de van avant la rentrée afin qu’ils puissent organiser le travail. «Il faut aussi que les enfants soient protégés aux maximum. Port du masque, sanitizer… Nous demandons aux parents de donner aux enfants deux masques au cas où, dans la mesure du possible. De mon côté, j’ai toujours des masques en réserve dans le van, par précaution.»

Par ailleurs, pour le prix, Shameem Sahadut explique que les tarifs découlent d’un arrangement entre le chauffeur et les parents. Mais, avec l’augmentation récente du prix des carburants, les vans scolaires consommant surtout du diesel, certains opérateurs ont déjà revu leurs tarifs à la hausse, alors que d’autres attendent avant de le faire.

Ajay fait ressortir qu’il est évident que l’augmentation du prix des carburants aura un impact sur le prix des trajets. Mais «certains parents ont honoré leurs engagements lorsqu’on ne travaillait pas avec les cours à distance. Nous ne pouvons pas leur imposer une augmentation immédiate. Étant donné la situation, je ne vais pas augmenter le prix d’aussitôt.»

De son côté, Hirish reverra ses prix après le premier mois de la rentrée. «C’est sûr que le prix augmentera mais je préfère voir quel impact la hausse des prix du carburant aura sur les trajets avant de le faire.»