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Rs 15 M d’héroïne retrouvées à Ste-Croix: tantôt «salesgirl», tantôt «storekeeper» de drogue
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Rs 15 M d’héroïne retrouvées à Ste-Croix: tantôt «salesgirl», tantôt «storekeeper» de drogue
Elle mène une double vie. Marie Laurence Odile Brue, âgée de 28 ans, qui travaille comme salesgirl, a plus d’une corde à son arc. En effet, la jeune femme se fait aussi storekeeper, comme le dit la brigade antidrogue, pour des barons de la drogue, c’est-à-dire qu’elle leur garde précieusement leur marchandise. Ce qui n’a pas empêché des limiers de l’Anti-Drug & Smuggling Unit (ADSU) de découvrir, lors d’une descente surprise chez elle le 13 janvier, de l’héroïne d’une valeur de Rs 15 millions, enfouie dans une armoire. Elle n’était pas seule ce jour-là, car elle et son petit ami, Juonito Lamarque, 33 ans, ont été placés en détention policière le 13 janvier après cette énorme saisie de drogue.
Cette opération de la Flying Squad de l’ADSU a permis de mettre la main sur cette suspecte après une longue surveillance accrue à St-Croix. Toutefois, la police soupçonne que d’autres personnes sont impliquées. Elle recherche un cousin de la jeune femme, qui lui confierait de la drogue à conserver pour le compte des barons.
Une saisie d’un kilo d’héroïne et 18 grammes de drogue synthétique ont été envoyés comme exhibit au Forensic Science Laboratory. Des équipements électroniques ont aussi été retrouvés sur place. Du côté des Casernes centrales, les enquêteurs de l’ADSU se heurtent au silence du couple.
D’ailleurs, pas plus tard qu’en décembre, les officiers de la National Coast Guard ont permis d’intercepter cinq suspects après la découverte de 56,1 kilos de zamal, valant Rs 100 million, dans un hors-bord à Grand-Baie. Ces derniers ne rendent pas la tâche facile aux enquêteurs car leur silence peine à faire avancer l’en- quête. Le skipper est toujours porté manquant dans cette affaire.
Quand la suspecte observe son droit au silence
Qui est vraiment Marie Laurence Odile Brue dans cet univers de transaction de drogue ? Selon nos informations, la salesgirl/storekeeper serait un simple pion que les commanditaires utiliseraient pour dévier l’attention de leurs transactions. Comme ils sont surveillés par la police et que les limiers de l’ADSU procèdent à des fouilles régulières chez eux, ils confient leur marchandise à quelqu’un d’autre. Pour des trafiquants, la jeune femme aurait le profil parfait, qui n’éveille aucun soupçon. Une femme sans histoire, sans casier judiciaire. Qui aurait des doutes sur son mode de vie ? Personne. Lors de la perquisition, ce qui a laissé perplexes les enquêteurs, c’est que la vendeuse n’a pas nié les faits contre elle, elle a collaboré pleinement avec la police en montrant où était cachée l’héroïne. Mais avant que l’enquête ne démarre, les limiers ont essayé de lui faire cracher le morceau mais en vain. Elle a fait valoir son droit de silence. Ce mutisme fait que l’enquête peine à avancer et fruste des policiers.
La suspecte aurait, toutefois balancé que le cousin de son petit ami est le vrai coupable. Ce dernier est ce moment recherché par la police afin que les enquêteurs puissent résoudre l’énigme. Les enquêteurs savent que si Marie Laurence Odile Brue garde le silence, cela veut dire que sa propre sécurité est menacée ainsi que celle de sa famille si jamais elle décide de tout dévoiler. Mais, il se pourrait qu’on ait acheté son silence avec une grosse somme d’argent. Quant au cousin en question, la police le soupçonne d’être un lieutenant dans le réseau situé à Parc-Cochon, à Roche-Bois. Tant que le cousin du petit ami de cette dernière n’est pas retrouvé, la brigade antidrogue montera d’autres opérations afin de l’arrêter.
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