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Constitution: Me Valayden demande au PM de retirer le droit de vote aux étrangers

27 janvier 2022, 15:30

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Constitution: Me Valayden demande au PM de retirer le droit de vote aux étrangers

Hier, l’avocat et ancien Attorney General, Rama Valayden, a envoyé une lettre au Premier ministre (PM), Pravind Jugnauth, pour lui demander de proposer un amendement à la Constitution pour que les étrangers ne soient plus autorisés à voter aux élections générales. Il indique qu’il suffit de biffer la sous-section 1 (a) de l’article 42 de notre Constitution pour que seuls les Mauriciens puissent voter et non des travailleurs étrangers issus d’un pays du Commonwealth et qui ont résidé pendant deux ans à Maurice.

Dans sa lettre, Rama Valayden rappelle le contexte actuel de défiance envers l’organisation des élections, sous-entendant l’obligation de recomptage des votes dans la circonscription de no 19 (Stanley–Rose-Hill) après la contestation du résultat de l’élection par la candidate battue Jenny Adebiro. Si le PM ne prend pas les devants pour cet amendement, insiste Me Valayden, c’est la réputation de la République de Maurice qui prendra un coup au niveau international. Il demande également à Pravind Jugnauth d’encourager certaines personnes à démissionner de leur poste mais sans citer de noms.

Pour rappel, la population a appris avec stupeur que plusieurs milliers de travailleurs bangladais et indiens avaient pu voter aux dernières élections générales. Mais ce sont surtout les révélations de feu Soopramanien Kistnen à Navin Ramgoolam qui ont le plus choqué. Ainsi, on a appris que le défunt agent du Mouvement socialiste militant (MSM) aurait raconté à l’ancien PM qu’il a véhiculé de nombreux travailleurs bangladais qui ont ainsi voté dans plusieurs circonscriptions du pays.

Bien que l’article 42 le permette, ce serait, selon l’avocat Valayden, la première fois qu’un nombre aussi important d’étrangers ont été plus qu’autorisés mais encouragés et aidés à aller voter. Et cela, selon Navin Ramgoolam, avec l’aide des agents du MSM. Ils ont pu le faire sans aucune difficulté alors que, comme on le sait, beaucoup de Mauriciens n’ont pu accomplir leur devoir civique en novembre 2019.

Pour amender la Constitution, il faut une majorité de trois quarts des votes à l’Assemblée nationale, incluant donc le gouvernement et l’opposition. En tout cas, c’est au PM d’initier cet amendement, selon l’avocat, bien qu’il soit possible à un membre de l’opposition de le faire. Cependant, explique Me Valayden, ce projet d’amendement ne pourrait aboutir sans le vote de la majorité gouvernementale. L’avocat pense que l’opposition votera en faveur de cet amendement.