Trois nouvelles accusations pourraient être logées contre Mike Brasse par la commission anti-corruption. Deux ont trait au blanchiment d’argent et une à la corruption d’un haut gradé de la police. Par ailleurs, son interrogatoire dans les locaux du Central Criminal Investigation Department (CCID), qui devait débuter jeudi, a été reporté à hier. Sauf que son avocat, Me Rama Valayden, a requis un deuxième report du fait qu’il soit souffrant.

Report d’interrogatoire ou pas, Mike Brasse est loin d’être tiré d’affaire après sa condamnation à La Réunion à huit ans de prison pour possession d’héroïne valant Rs 600 millions. Après qu’il a purgé sa peine, qui a été écourtée de deux ans, il a regagné Maurice lundi et est dans le collimateur du CCID, qui a logé une accusation de complot contre lui.

De son côté, l’Independant Commission Against Corruption pourrait loger trois nouvelles accusations contre lui, deux de blanchiment d’argent et une troisième de corruption. Les enquêteurs de la commission anticorruption s’intéressent à ses biens financiers et pensent que le Speed boat lui appartenant, soit 20 degrés Sud et pour lequel un Attachment order a été émis après qu’il l’a récupéré chez un mécanicien de marine à La Gaulette, est en fait du blanchiment d’argent de la drogue.

L’autre accusation de blanchiment pourrait porter sur la somme qu’il aurait déboursée pour acheter Rs 600 millions d’héroïne. Ètant skipper à l’époque, où aurait-il eu autant d’argent ? Ce n’est pas ce travail qui aurait pu lui en rapporter autant. Les enqueteurs soupçonnent qu’il n’est qu’un appât dans un gros réseau de trafiquants, qui l’auraient utilisé pour accomplir leur basse besogne et qu’en contrepartie, il aurait reçu une belle somme d’argent afin d’assurer ses vieux jours. Les policiers veulent aussi savoir s’il a été utilisé comme prête-nom pour un quelconque caïd cherchant à blanchir son argent.

La dernière accusation qui pourrait être logée contre lui par l’ICAC est celle de corruption d’un haut gradé de la police, en l’occurrence, l’ancien commissaire de police et des prisons, Marion Nobin, arrêté dans le sillage de l’octroi express d’un passeport au skipper.