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Dr Soobaraj Sok Appadoo: «Il est encore trop tôt pour parler du pic épidémique»

1 février 2022, 12:00

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Dr Soobaraj Sok Appadoo: «Il est encore trop tôt pour parler du pic épidémique»

Avec quelque 600 cas positifs recensés à ce jour, Rodrigues est rentré de plain-pied dans la pandémie du Covid-19. Toutefois, aucune raison de s’alarmer pour autant car les personnes positives sont pour la grande majorité asymptomatiques. Le Dr Soobaraj Sok Appadoo, directeur de l’hôpital ENT et «National Covid Coordinator», se veut confiant.

La situation à Rodrigues estelle grave ? 
Avec quelque 600 cas sur 44 000 personnes, nous en sommes encore loin. Il faudra attendre encore un peu et récolter plus de données pour savoir où nous en sommes au niveau épidémiologique. C’est encore trop tôt pour en tirer une conclusion. Par rapport à la façon de vivre des Rodriguais, elle ressemble beaucoup à la nôtre, à Maurice. Donc, l’évolution sera un peu pareille comme ici. En tout cas, les Rodriguais sont bien disciplinés. Ils portent leur masque, respectent les gestes barrières et prennent toutes les précautions. Et nous espérons pouvoir contrôler cette épidémie. 

Une équipe de la «Domiciliary Monitoring Unit (DMU)» y a été dépêchée. Quel est votre constat à ce jour ? 
L’équipe de la DMU est fonctionnelle et nous apportons les petits réglages qu’il faut. En tout cas, tout se passe bien pour le moment. Et il faut remercier tout le personnel de la santé qui, matin et soir, s’occupe de la bonne marche de cette unité. Il faut savoir qu’une équipe de dix personnes est sur place, comprenant docteurs, infirmiers, coordinateur, et elles arrivent à gérer le nombre de malades que nous avons actuellement. Toutefois, si la demande augmente, la Commission aidera en proposant plus de médecins. Il ne faut pas oublier qu’il y a une vingtaine de médecins qui travaillent déjà au sein des institutions à Rodrigues.

Est-ce qu’une région spécifique a été davantage touchée par le Covid-19 ? 
Du fait que l’île est assez petite, il n’est pas facile de dire quelle région est la plus touchée. Le virus s’est propagé à travers toute l’île. 

Peut-on prévoir quand le pays va atteindre son pic ? 
C’est difficile de répondre car tout dépend des mesures déjà mises en place, et si la population respecte ces dernières. Cela déterminera l’évolution de la maladie. Au quatrième jour, il est difficile de le prédire. Il faudra attendre et s’armer d’encore un peu de patience.

Rodrigues dispose-t-elle de toutes les facilités pour contrecarrer le virus ? 
Nous avons traversé plusieurs moments pénibles à Maurice et cela nous a forgés. Et, nous venons partager notre expérience avec l’équipe sur place. Il faut savoir que le «Preparation plan» a déjà été instauré en octobre. Et en trois mois, ils ont eu suffisamment de temps pour se préparer. Et nous faisons juste quelques fine tuning car c’est la première fois que l’île traverse cette expérience. Cela nous fait voyager à quelque temps de cela, quand nous avons eu à faire face à notre première vague et que tout le monde semblait paniqué. C’est une réaction humaine. 

Et quel conseil avez-vous pour les Rodriguais ? 
Je leur dirai que tous doivent rester unis afin de combattre cette maladie. Le travail d’équipe paie. Ainsi, la population, le secteur de la santé, les frontliners, tous doivent se serrer les coudes et coopérer afin d’avancer, comme cela a été le cas à Maurice.