Ce mercredi 2 février, vers 10 heures. La donne a changé car le cyclone Batsirai s'est encore intensifié faisant des dégâts dans la plupart des régions de l’île - panne d'électricité et montée des eaux. Mais c'était sans compter sur la solidarité mauricienne qui a encore primé. Entraide, soutien et courage étaient les maîtres mots dans le nord, ce mercredi 2 février. 

À Pamplemousses, un arbre est tombé bloquant la route principale menant vers le jardin Botanique. Sanjay Kisoon, bucheron au sein de Tera, n’a pas hésité à récupérer sa tronçonnneuse pour couper l’arbre. Il a été aidé par Sylvio qui a été interpellé par notre direct sur Facebook.

«Je suis bûcheron depuis plus de 20 ans et des fois, je quitte ma maison pour dépanner ceux qui sont dans le besoin car tout le monde ne peut se permettre les services d'un bûcheron. Avec ma machine, j'aide ceux qui ne peuvent se le permettre», explique Sanjay Kisoon après avoir débarrassé la route de l'arbre. 

Direction Poudre-d’Or. Ajay et S en route pour le boulot car ils sont agents de sécurité à Saint-Antoine. Ils seront aussi bloqué par un arbre sur la route. «Ankor enn tigit li tomb lor mo loto. Fer per sa siklonn la», soutient Ajay qui a déblayé la route avec son ami. Ils seront rejoint par un autre passant qui n’a pas réfléchir à deux fois pour mettre la main à la pâte. «Ansam nou pou kapav kont Batsirai sir.»

Plus loin sur la plage, la jetée est devenue presque invisible submergée par l'eau. Les pêcheurs sont eux affairés à mieux consolider leurs bateaux à terre bien aidés par les gardes côtes.  

La solidarité mauricienne sera à l'honneur aussi à Poste La Fayette où des pylônes électriques n'ont pu résister à la puissance de Batsirai. C'est aidé par les habitants que les officiers du Central Electricity Board se sont affairés à rétablir la fourniture d'électricité.

Plus loin, soit sur l'autoroute menant vers Port Louis, c'est un homme accompagné de cinq adolescents munis d'un sceau qui a attiré notre attention. À la vue de notre caméra, l’homme prendra peur mais nous balancera quelques mots de loin. «Pe rod enn ti kari-la siklonn tro for», nous dira-t-il, avant de continuer sa route à grande enjambée.