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Éducation: les enfants privés de rentrée en présentiel et de cours en ligne
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Éducation: les enfants privés de rentrée en présentiel et de cours en ligne
«J’avais hâte de retourner à l’école. J’avais déjà fait mon sac, préparé mon uniforme et lavé mes chaussures. Mais avec le cyclone, on n’a pas pu repartir en classe», confie Jaden Marie, 10 ans. Néanmoins, il n’était pas si déconnecté de l’école.
Car comme indique Thierry Marie, son père, qui est président de la Parent Teachers’ Association du collège St. Mary’s, l’enseignant a envoyé un petit «homework» par WhatsApp. «Là, je fais mes devoirs de mathématiques. Cela se passe bien. Après ces travaux, je vais surveiller mon petit frère de 2 ans et jouer avec Emmanuel, mon autre frère aîné qui a 16 ans. Je passerai aussi un peu de temps avec ma famille», ajoute-t-il.
Selon Thierry Marie, le travail confié par l’enseignant vise à bien préparer la future rentrée en présentiel. «Je pense que ce ne sont pas tous les professeurs qui le font mais c’est une bonne chose. Mon fils était un peu triste que l’école ne puisse reprendre hier mais il est aussi content d’avoir un petit temps afin de mieux recommencer», avoue-t-il.
De son côté, Lena Dupré, 13 ans, élève en Grade 8 au collège Muslim Girls, est un peu triste que Batsirai ait compromis la rentrée scolaire d’hier. Entre-temps, elle regarde la télé et joue avec sa petite cousine. Mais le devoir l’appelle aussi. Surtout celui des mathématiques et de chimie. «Hier, il n’y avait pas de classes en ligne mais depuis le 31 janvier, les enseignants ont pris contact avec nous pour les consignes pour ces matières. Je continue à m’y appliquer.»
«J’avais déjà tout préparé»
Parallèlement, les jumeaux Gwendoline et Raphaël Christophe, 15 ans, trépignaient aussi d’impatience du retour des classes en présentiel. «J’avais tout préparé : livres, cahiers et fournitures scolaires. Je me suis sentie affligée que le cyclone passe en classe 3 et 4. J’assiste les parents dans les tâches ménagères comme nous n’avons pas eu de cours en ligne. J’aurai aimé qu’on reprenne l’école le plus tôt possible», explique l’élève en Grade 9 du collège Sharma Jugdambi SSS, à Goodlands.
Quant à son frère, qui fréquente le collège d’État de Triolet, il s’affaire à prêter main-forte à son papa dans la confection des rôtis, tout en effectuant d’autres activités scolaires. «J’avais déjà mis mes masques de rechange dans mon sac pour la rentrée. On a eu une petite coupure électrique le matin. Heureusement que cela a été rétabli rapidement», confie l’adolescent, qui souhaite retrouver sa salle de classe d’ici ce vendredi. Il explique qu’en temps de cyclone, il n’y a pas eu de cours virtuels.
Pourquoi ? «Depuis le lundi 31 janvier, nous avons cessé d’effectuer les classes en ligne comme la rentrée était prévue en présentiel le 2 février. D’ailleurs, ce serait problématique comme plusieurs enseignants subissent des pannes d’électricité», précise Munsoo Kurrimbaccus, vice-président de l’Union of Private Secondary Education Employees.
D’ailleurs, Sooryadanand Meetooa, président de l’Education Officers’ Union, explique qu’en avertissement de classe 3, aucun enseignant ne travaille. «Nous sommes supposés travailler jusqu’en avertissement de classe 2 comme tous les fonctionnaires. Mais en avertisse- ment de classe 3, ce n’est pas le cas. Aussi, il n’y a pas de cours en ligne», indique-t-il.
Dans les écoles privées, des parents indiquent que les cours, prévus en ligne le 2 février, ont finalement été annulés en raison de coupures d’électricité de certains enseignants. Selon Jaya Nursimulu, présidente de l’Association of Private Pre-primary School Managers et directrice de l’école Royal Rock, puisque les parents n’ont pu être avertis, les cours virtuels n’ont pas eu lieu hier. «Nous ne voulons pas les déranger comme nous ne savons dans quel état d’esprit ils sont face à un avertissement de cyclone de classe 4», affirme-t-elle.
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